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Le tribunal fédéral a rendu public, vendredi dernier, environ 1 900 pages du dossier accusatoire contre Donald Trump, qui est jugé pour des tentatives d’inverser illégalement les résultats de l’élection présidentielle américaine de 2020. Cette publication a eu lieu malgré les objections des avocats de l’ancien président.
Une décision judiciaire contestée
La juge Tanya Chutkan a rejeté les demandes de la défense, qui souhaitait retarder la divulgation de ces documents jusqu’au 14 novembre, soit neuf jours après l’élection prévue le 5 novembre, où Trump se présente en tant que candidat républicain face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.
Dans sa décision, elle a répondu aux objections des avocats de Trump, qui s’étaient inquiétés de la publication de ces éléments à charge pendant une période électorale très concurrentielle. Ils ont également souligné que le vote par anticipation avait déjà commencé dans plusieurs États, évoquant ainsi une apparence d’ingérence électorale.
La juge a rétorqué : « Si le tribunal retenait des informations auxquelles la population aurait normalement accès uniquement à cause des potentielles conséquences politiques de leur publication, cette rétention elle-même pourrait constituer une ingérence électorale ou en présenter l’apparence. »
Le coeur de l’accusation
La juge Chutkan a également affirmé son intention de ne pas ajuster le calendrier de cette procédure pénale en fonction des enjeux électoraux. En conséquence, quatre volumes d’annexes, totalisant 1 889 pages, ont été publiés en plus d’un document de 165 pages précédemment diffusé. Le procureur spécial Jack Smith avait pris soin de protéger l’anonymat des témoins lors de ces divulgations.
Le procureur spécial vise à démontrer que les actes pour lesquels Donald Trump est poursuivi sont de nature privée et ne bénéficient pas de l’immunité pénale généralement accordée aux présidents selon une décision de la Cour suprême.
Des manœuvres désespérées
Suite à sa défaite contre le démocrate Joe Biden, Trump aurait, selon l’accusation, orchestré des plans de plus en plus désespérés pour renverser les résultats dans sept États où il avait perdu de peu. Jack Smith a indiqué que « le coeur de la machination était de nature privée, utilisant largement des acteurs privés et les structures de sa campagne pour tenter d’inverser les résultats de l’élection ».
Confronté à plusieurs accusations pénales, Donald Trump cherche à retarder le début de son procès, espérant qu’il ne commence pas avant le vote du 5 novembre. En cas de réélection, il pourrait, une fois réinvesti en janvier 2025, prendre des mesures pour interrompre les poursuites fédérales qui le visent.
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