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Les tensions économiques mondiales se sont intensifiées suite aux récentes décisions de Donald Trump concernant les droits de douane. Le président américain, fermement déterminé, a maintenu sa position malgré les critiques et les réactions de ses partenaires économiques. Voici un aperçu des événements marquants du vendredi 4 avril.
Pékin répond à Washington
La Chine a réagi vigoureusement à la décision des États-Unis d’imposer des droits de douane punitifs de 34 % sur les importations chinoises. En réponse, Pékin a annoncé son intention de porter l’affaire devant l’Organisation mondiale du commerce. De plus, la Chine imposera également des droits de douane de 34 % sur les produits américains à partir du 10 avril.
Le ministre chinois du Commerce a également déclaré que des contrôles à l’exportation seraient mis en place sur plusieurs éléments de terres rares, tels que le gadolinium et l’yttrium, utilisés dans diverses industries.
Les marchés s’affolent (encore)
Lors d’un discours, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a averti que les conséquences économiques de ces nouveaux droits de douane pourraient être plus graves que prévu. Il a évoqué une inflation accrue et une croissance ralentie, tout en soulignant le risque pour l’emploi.
Les marchés boursiers ont connu une journée tumultueuse, avec une chute importante des indices. À la clôture, la Bourse de New York a enregistré une baisse de près de 6 %, après une perte de 5,5 % pour le Dow Jones et de 5,82 % pour le Nasdaq. Les Bourses européennes ont également subi de fortes pertes, avec des baisses autour de 5 % dans plusieurs capitales.
Les prix du pétrole ont également été affectés, atteignant leurs niveaux les plus bas en quatre ans, avec une baisse de 6,50 % pour le Brent, se chiffrant à 60,55 euros, et une chute de 7,41 % pour le WTI à 56,71 euros.
La France étudie les conséquences pour son économie
Le Premier ministre français, François Bayrou, a qualifié ces nouveaux droits de douane de « catastrophe », avertissant que cela pourrait entraîner une inflation de 2 à 3 % aux États-Unis. Il a exprimé des préoccupations quant à l’impact de cette guerre commerciale sur l’économie française, signalant que toute production exportée vers les États-Unis serait affectée.
Il a également souligné le risque de perte d’emplois dans le secteur agricole, viticole et des spiritueux. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a annoncé la tenue d’un Conseil national de l’industrie pour discuter des mesures à adopter face à cette crise.
… et pense à la riposte
De son côté, le ministre de l’Économie, Eric Lombard, a évoqué une réponse potentielle de l’Union européenne qui pourrait aller au-delà des simples droits de douane. La France plaide pour une réaction forte, tout en restant ouverte à des négociations.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré que l’UE prépare des contre-mesures pour protéger ses intérêts face à cette offensive commerciale américaine.
La Californie demande à échapper aux ripostes douanières
La Californie, cinquième économie mondiale, cherche à se dissocier de la politique douanière de Washington. Le gouverneur Gavin Newsom a insisté sur le fait que les droits de douane de Trump ne représentent pas tous les Américains et a présenté l’État californien comme un partenaire fiable pour les échanges commerciaux.
L’ONU s’inquiète des conséquences sur les plus pauvres
Rebeca Grynspan, secrétaire générale des Nations Unies pour le commerce et le développement, a averti que l’augmentation des droits de douane toucherait particulièrement les populations vulnérables. Elle a appelé à la coopération internationale plutôt qu’à l’escalade des tensions.
