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Le jeudi 12 juin 2025 marque une étape importante dans le processus de réchauffement des relations entre la Russie et l’Ukraine, avec la réalisation d’un nouvel échange de prisonniers de guerre. Conclu lors de négociations à Istanbul début juin, cet accord permet à Moscou et Kiev de rapatrier des soldats gravement blessés et des dépouilles, malgré l’absence de progrès significatif dans les pourparlers de paix.
Un échange humanitaire et stratégique
Selon l’annonce officielle, ce sont des soldats des forces armées ukrainiennes, de la garde nationale et des gardes-frontières qui ont été renvoyés en Ukraine, notamment ceux gravement blessés ou malades. Volodymyr Zelensky, président ukrainien, a félicité le retour de ces militaires en publiant une photo d’eux, drapeaux nationaux en main, accueillis à leur arrivée. L’armée russe a également confirmé avoir libéré un groupe de soldats russes, diffusant une vidéo où ces derniers, portant des drapeaux russes, sont alignés, sans toutefois préciser le nombre exact d’échanges effectués.
Une opération au goût de déjà-vu dans un conflit prolongé
Ce type d’échange reste l’une des rares formes de coopération entre Kiev et Moscou depuis le début de l’invasion russe en février 2022. La récupération de plus de 1 200 corps de soldats ukrainiens depuis cette date constitue une opération majeure, tout comme le rapatriement des 27 dépouilles russes. Ces échanges illustrent une volonté de maintenir un canal de communication malgré la persistance des combats et des divergences sur une trêve globale.
Une réalité paradoxale derrière ces gestes humanitaires
Cependant, des médias en exil, comme Novaïa Gazeta Europe, révèlent qu’un grand nombre de prisonniers russes échangés sont rapidement renvoyés au front. Selon cette source, ces soldats, souvent gravement blessés, sont transférés dans des unités militaires et déployés immédiatement, ce qui constitue une violation du droit international. La pratique est justifiée par la Russie par l’article 110 des Conventions de Genève, mais elle soulève des questions éthiques et humanitaires, notamment concernant le respect des droits des prisonniers.
Les enjeux d’un conflit qui demeure figé
Malgré ces gestes de compromis, les négociations de paix à Istanbul n’ont abouti à aucune avancée concrète. Les positions de Kiev et Moscou restent éloignées, avec la Russie exigeant notamment la cession de cinq régions entières, et l’Ukraine rejetant tout ultimatum. La poursuite des affrontements et des frappes mutuelles témoigne du statu quo de ce conflit qui dure depuis plus de trois ans, alimentant l’incertitude quant à une éventuelle résolution durable.