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Échanges d’otages : Khalida Jarrar libérée dans la première phase
Selon la radio de l’armée israélienne, Khalida Jarrar, dirigeante du Front populaire pour la libération de la Palestine, sera libérée dans le cadre de la première phase d’un échange de prisonniers avec le mouvement de résistance islamique, Hamas. Parallèlement, l’Autorité des affaires des prisonniers et des libérateurs palestiniens a signalé des « anomalies claires » dans la liste des détenus prévue pour être libérée, qui a été publiée sur le site du ministère de la Justice israélien.
Profil de Khalida Jarrar
Khalida Jarrar est une politique palestinienne et députée au Conseil législatif palestinien. Elle a été arrêtée par les forces d’occupation en 2015 pour son appartenance à un mouvement interdit qui milite pour la libération de la Palestine et pour sa participation à des activités de soutien aux prisonniers et de lutte contre l’occupation. Elle a été libérée le 3 juin 2016 après avoir purgé 15 mois de prison, mais a été à nouveau arrêtée à l’été 2017, puis relâchée en septembre 2021, avant d’être de nouveau emprisonnée le 26 décembre 2023.
Détails de l’échange
Des médias israéliens ont révélé des informations supplémentaires concernant les prisonniers palestiniens qui seront libérés dans le cadre de cette première phase de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et Hamas. Parmi les noms mentionnés, se trouve Dlal Khseib, la sœur de l’ancien vice-président du bureau politique de Hamas, Saleh al-Arouri, qui est détenue depuis le 14 janvier 2024.
Parmi les autres personnes qui seront libérées dans cet échange, figure Abla Sa’adat, épouse du secrétaire général du Front populaire pour la libération de la Palestine, Ahmad Sa’adat. Ce dimanche, le ministère israélien de la Justice a annoncé la libération de 95 prisonniers palestiniens, incluant principalement des femmes et de jeunes hommes de moins de 25 ans.
Problèmes avec la liste des prisonniers
Cependant, l’Autorité des affaires des prisonniers et des libérateurs palestiniens a mentionné qu’il y a un « problème évident » avec la liste des détenus à libérer, qui a été publiée sur le site du ministère israélien de la Justice. Le porte-parole de l’agence, Thaer Shariteh, a indiqué que la liste contenait des noms de prisonnières qui avaient déjà été libérées et que dix prisonniers étaient mentionnés sans aucune autre information les concernant.
Les représentants palestiniens ont exprimé leur méfiance envers les informations publiées par les autorités israéliennes et leur gestion des prisons, appelant les médiateurs de l’accord, au Qatar et en Égypte, à mettre fin à ces irrégularités.
Implications de l’accord
Par ailleurs, une correspondante d’Al Jazeera en Palestine, Najwan Samri, a rapporté que la première phase de l’accord, qui s’étendra sur 42 jours, devrait permettre la libération de 290 prisonniers palestiniens condamnés à la réclusion à perpétuité sur un total de 563. Les chiffres avancés par le Club des prisonniers palestiniens sont encore plus élevés, car les autorités israéliennes ont tendance à exclure les prisonniers palestiniens de 1948 de ces chiffres.
Il est prévu que plus de 600 prisonniers, condamnés à plus de 15 ans d’emprisonnement, ainsi qu’un millier de détenus de Gaza arrêtés après le 7 octobre 2023, soient libérés.
De son côté, la chaîne 12 israélienne a rapporté que l’administration pénitentiaire israélienne a commencé à se préparer pour la libération des prisonniers palestiniens dans le cadre de cet échange, avec des attentes que ces derniers soient libérés de la prison militaire d’Ofer, située à l’ouest de la ville de Ramallah.