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Le vote du budget de la Sécurité sociale, attendu mardi 9 décembre à l’Assemblée nationale, s’annonce comme l’épreuve principale de la semaine pour le gouvernement et l’opposition. Édouard Philippe, maire du Havre et leader d’Horizons, appelle les députés de son camp à s’abstenir lors de ce scrutin et précise que certains pourraient préférer voter contre. « Ce texte ne nous satisfait pas et nous ne pouvons pas le voter », a-t-il déclaré sur LCI. « Je leur proposerai de s’abstenir », précise-t-il, expliquant que certains parlementaires de son camp seraient plutôt enclins « à voter contre ». Il rappelle aussi que « on est à 26 milliards de déficit » et que cela « pose question pour l’avenir de la France ». Ces positions interviennent alors que le texte fait l’objet d’âpres négociations et que les soutiens au texte restent divisés.
À l’Assemblée, le vote du PLFSS s’annonce serré et Horizons se positionne
Le vote du PLFSS est prévu mardi et Horizons, qui compte 34 députés, est au cœur des dynamiques. « Je ne suis pas partisan du KO, je n’appelle pas à voter contre. Mais on ne fera pas voter les députés Horizons pour un texte, si ce texte n’est pas en faveur des Français », affirme Édouard Philippe. Il rappelle aussi que « on est à 26 milliards de déficit » et que ce niveau de déficit « est préoccupant pour l’avenir de la France », selon ses propres mots. Le camp horizons travaille donc sur une abstention comme option pour éviter un échec tout en évitant de rallier le texte.
Réactions et enjeux autour du budget de la Sécurité sociale
Du côté des autres formations, les positions divergent. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure s’est félicité des « avancées » et a appelé les députés socialistes à « voter » pour le budget, sans toutefois garantir l’alignement de l’ensemble de son courant. « Quand nous sommes entrés dans le débat, nous étions absolument contre ce projet de budget (…) » et « il y a eu une série d’avancées », s’est-il justifié sur BFMTV et RMC. Du côté des Républicains, Bruno Retailleau a dénoncé un « hold-up fiscal » et a déploré que « jamais le pays n’a été autant à droite et jamais une politique n’a été autant à gauche ». Quant aux députés du Rassemblement national et de La France insoumise, ils s’orientent vers un vote contre le texte. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, n’a pas donné de consignes claires et a évoqué « une réunion de groupe est prévue » ce mardi. Des sources concordantes indiquent que Paul Christophe, président des députés Horizons, avait laissé entendre que son groupe pourrait approuver le PLFSS; et sur le volet recettes, 19 des 34 députés Horizons ont pris part au vote vendredi, avec 4 voix en faveur. « Ceux qui approuveront le vote final devront se poser la question de leur appartenance à Horizons », a prévenu un proche d’Édouard Philippe. En parallèle, le Premier ministre a proposé 100 millions supplémentaires pour un fonds dédié à la santé dans les territoires des Outre-mer afin de gagner des soutiens cruciaux auprès de certains groupes.
Enjeux et perspectives pour Horizons et le gouvernement
Au sein d’Horizons, la responsabilité se traduit par des analyses qui restent prudentes. Des proches du parti ont évoqué la possibilité que Paul Christophe, président des députés Horizons, puisse envisager d’approuver le PLFSS; et Frédéric Valletoux, président de la Commission des Affaires sociales, a déclaré à Le Monde: « On décidera mardi entre le vote contre ou l’abstention, mais on ne souhaite pas que le budget échoue ». L’affaire a aussi mis en lumière des divisions internes: Agnès Pannier-Runacher a déclaré: « Je ne comprends plus Édouard Philippe (…) Et, quand j’écoute les députés Horizons, je ne suis pas certaine que je sois seule à ne plus le comprendre ». Le maire du Havre avait déjà suscité des critiques après son appel à une démission d’Emmanuel Macron et à une élection présidentielle anticipée. Dans ce contexte, le vote de mardi pourrait redessiner les alliances et influencer l’équilibre des groupes autour du gouvernement.