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Efficacité du nouveau vaccin antipaludique en Afrique de l’Ouest
La Côte d’Ivoire a reçu les premières doses du vaccin antipaludique du plus grand fabricant de vaccins au monde, l’Institut Serum d’Inde, en collaboration avec l’Université d’Oxford, et a commencé à déployer une nouvelle campagne de vaccination à travers le pays plus tôt cette semaine.
La malaria reste un problème de santé significatif en Côte d’Ivoire, causant jusqu’à quatre décès par jour dans un pays de 28 millions d’habitants. Selon un rapport de 2022 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la malaria provoque plus de 600 000 décès dans le monde chaque année, dont 95 % se produisent en Afrique, dont 80 % chez les enfants de moins de cinq ans.
Les détails de la campagne de vaccination antipaludique
Un total de 656 600 doses du nouveau vaccin antipaludique R21/Matrix-M ont été livrées en Côte d’Ivoire, où les cliniciens commenceront par vacciner initialement 250 000 enfants de la naissance à 23 mois dans 16 régions, a annoncé le gouvernement. Le Professeur Adrian Hill, professeur de vaccinologie Lakshmi Mittal et directeur de l’Institut Jenner à l’Université d’Oxford, a déclaré aux médias que cette campagne avait été rendue possible grâce à une initiative conjointe avec l’Institut Serum d’Inde en raison de sa « taille » et de sa capacité à produire en masse des millions de vaccins à faible coût.
Après le déploiement des vaccins en Côte d’Ivoire, la campagne se poursuivra dans d’autres pays africains, commençant par le Burkina Faso, a ajouté le Professeur Hill. Selon Gavi, une organisation internationale de santé qui travaille aux côtés de l’OMS et de l’UNICEF, 15 pays africains devraient déployer des vaccins antipaludiques en 2024, visant environ 6,6 millions d’enfants en 2024 et 2025.
La vaccination antipaludique en images

Un travailleur de la santé prépare une dose du vaccin antipaludique R21 lors de la cérémonie officielle de lancement d’une campagne de vaccination pour les enfants à Abobo, un district d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 15 juillet 2024 (Luc Gnago/Reuters).
Le fonctionnement du vaccin antipaludique R21
Les travailleurs de santé administrent des doses du vaccin antipaludique R21/Matrix-M, le deuxième vaccin antipaludique à avoir été approuvé par l’OMS en décembre de l’année dernière, dans les centres de vaccination en Côte d’Ivoire. R21/Matrix-M peut réduire les cas de malaria symptomatique de 75 % dans une communauté au cours des 12 mois suivant une série de trois doses, avec une efficacité maintenue par une quatrième dose administrée un an plus tard.
Le vaccin cible spécifiquement le stade sporozoïte du parasite de la malaria, contribuant à renforcer la réponse du système immunitaire, ce qui accroît son efficacité pour prévenir la malaria.
Disponibilité et coût du vaccin
L’Institut Serum d’Inde, qui a livré plus de 2 milliards de doses de vaccins contre la COVID-19 dans le monde, est capable de produire annuellement entre 100 à 200 millions de doses, ce qui le rend plus accessible. Le coût de chaque dose du vaccin R21/Matrix-M est passé d’environ 8 à 9 dollars à environ 4 dollars grâce à la capacité de production en masse de l’Institut Serum. Le vaccin sera également disponible dans plusieurs autres pays africains.
La lutte pour l’élimination de la malaria
L’objectif fixé par le Programme mondial de lutte contre la malaria de l’OMS est de réduire les cas de malaria de 90 % d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, diverses mesures sont en place, notamment la détection précoce et le diagnostic des cas de malaria, la distribution de vaccins abordables, l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et la sensibilisation des communautés aux risques de la maladie.
Cependant, des défis subsistent selon un rapport de l’OMS, chaque pays progressant à son rythme vers l’élimination de la maladie en fonction de divers facteurs.