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Au moins 32 mineurs artisanaux ont péri samedi dans l’effondrement d’un site d’extraction de cobalt dans le sud de la République démocratique du Congo (RDC). Les opérations de recherche se poursuivent pour retrouver d’éventuels disparus et les autorités craignent que le bilan ne s’alourdisse.
Détails de l’accident
L’effondrement s’est produit sur le site de Kalando, au sein de la carrière dite « Molondo », près de la ville de Kolwezi. Ce site est exploité officiellement par la société Bajiklem.
Selon Roy Kaoumba Mayondi, ministre de l’Intérieur de la province, des chercheurs informels ont pénétré sur le site malgré une interdiction liée aux fortes pluies et aux risques d’effondrement.
Le ministre a indiqué que le passage précipité des personnes sur place avait provoqué la rupture d’un pont rudimentaire qu’ils avaient construit au-dessus d’un fossé rempli d’eau, entraînant l’effondrement.
- Corps retrouvés pour l’instant : 32.
- Operations de secours : en cours, bilan susceptible d’augmenter.
- Cause immédiate évoquée : effondrement du pont improvisé et glissement de terrain.
Récits divergents sur les circonstances
Des versions contrastées émergent quant au déroulé des faits. Un rapport de l’organisme gouvernemental SAIMAP, chargé d’appuyer les coopératives minières, évoque une panique déclenchée après une intervention militaire sur le site.
Selon ce rapport, l’intervention aurait provoqué une bousculade massive, entraînant des chutes collectives et faisant de nombreuses victimes et blessés.
La commission provinciale des droits de l’homme a publié des photographies montrant des travailleurs en train de retirer des corps entassés au fond d’un fossé. Sur l’une des scènes, au moins 17 cadavres gisaient près du lieu de l’accident.

Contexte économique et humain
La RDC est le premier producteur mondial de cobalt, assurant plus de 70 % des approvisionnements mondiaux du métal utilisé dans les batteries d’appareils électroniques et de véhicules électriques.
Malgré la présence de grandes entreprises industrielles, l’exploitation artisanale mobilise des centaines de milliers de personnes. On estime que plus de 200 000 personnes travaillent dans l’extraction artisanale et informelle du cobalt en RDC.
- Conditions de travail : souvent dangereuses et sans protection sociale.
- Risques récurrents : effondrements, explosions et accidents sur les sites informels.
- Appels : renforcement de la surveillance et amélioration des conditions de sécurité pour les mineurs artisanaux.
Enjeux et perspectives
L’accident remet en lumière la vulnérabilité des travailleurs artisanaux et les défis de régulation du secteur minier en RDC. Les autorités locales et nationales sont sous pression pour mieux encadrer ces exploitations et prévenir de nouveaux drames.
Les familles des victimes et la société civile réclament des mesures concrètes : contrôle des accès aux sites en période de risques, amélioration des infrastructures et soutien aux mineurs pour réduire la dépendance aux pratiques informelles.
Les recherches se poursuivent sur le terrain et les autorités indiquent qu’elles communiqueront toute évolution du bilan dès que possible.