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Proposition d’échange de prisonniers entre El Salvador et le Venezuela
Le président d’El Salvador, Nayib Bukele, a proposé à Caracas un échange de prisonniers impliquant 252 Vénézuéliens détenus dans son pays après leur expulsion des États-Unis, en échange de la libération de « prisonniers politiques » vénézuéliens. Cette initiative intervient dans un contexte de tensions liées à la migration entre le président américain Donald Trump et le système judiciaire.
Un appel humanitaire sur Twitter
Sur la plateforme X, Bukele a adressé un message à son homologue vénézuélien Nicolás Maduro :
- Il propose un accord humanitaire pour le rapatriement intégral des 252 Vénézuéliens expulsés.
- En échange, il demande la libération et la remise d’un nombre équivalent de prisonniers politiques vénézuéliens détenus par Caracas.
- Il affirme ne pas détenir de prisonniers politiques en El Salvador, contrairement au Venezuela.
Réponse critique des autorités vénézuéliennes
Le procureur général vénézuélien, Tarek William Saab, a qualifié la proposition de « sarcastique » et dénoncé les « arrestations arbitraires » de citoyens vénézuéliens en El Salvador, parlant de leur « disparition forcée dans un camp de détention » salvadorien.
Dans un communiqué, Saab a exigé :
- La communication immédiate de la liste complète des personnes détenues, avec leur identité et leur situation judiciaire.
- La preuve que ces détenus sont en vie, accompagnée de rapports médicaux.
- Des informations sur les crimes reprochés à ces Vénézuéliens, leur présentation devant un juge, et leur accès à un avocat.
Contexte politique et migratoire
Nayib Bukele, allié clé de Donald Trump dans sa politique anti-immigration, a accueilli récemment au Salvador 288 migrants expulsés des États-Unis. Parmi eux, 252 Vénézuéliens, pour la plupart accusés d’appartenir au gang « Tren de Aragua », qualifié d’organisation terroriste par Washington.
Le président colombien Gustavo Petro a invité son homologue salvadorien à remettre les Colombiens expulsés et détenus dans le même centre de rétention.
Une mesure controversée aux États-Unis
Pour expulser ces migrants vers El Salvador, Donald Trump s’est appuyé sur une loi de 1798 relative aux « ennemis étrangers », rarement utilisée en temps de paix.
Dimanche dernier, Trump a critiqué les juges ayant suspendu temporairement ces expulsions de migrants vénézuéliens, ordonnées sans procès conformément à cette loi. Sur sa plateforme « Truth Social », il a dénoncé sans les nommer les juges et responsables de l’application de la loi qu’il considère « faibles et inefficaces ». Il a insisté sur le fait que cette « attaque violente » contre la nation américaine ne sera jamais oubliée.