Table of Contents
Les récentes élections au Japon ont marqué un tournant significatif pour le Parti libéral-démocrate (LDP) et son leader, Shigeru Ishiba. Selon les prévisions basées sur des sondages réalisés après le scrutin, la LDP et son partenaire de coalition, Komeito, devraient « certainement » manquer la majorité absolue d’au moins 233 sièges au Parlement. D’autres médias ont relayé des analyses similaires, soulignant un déclin inattendu pour le parti au pouvoir.
Un coup dur pour la LDP
Shigeru Ishiba, qui n’est en fonction que depuis début octobre, avait convoqué ces élections pour obtenir un soutien fort pour ses réformes. Cependant, les résultats préliminaires indiquent que la LDP n’a pas réussi à atteindre la majorité absolue au Parlement pour la première fois depuis 2009. La coalition avec Komeito, qui avait jusqu’alors une confortable majorité, semble également compromise selon les dernières prévisions.
Réactions face à la déroute électorale
Après avoir pris connaissance des résultats, Ishiba a qualifié le verdict des électeurs de « dur ». Il a souligné que les citoyens ont exprimé un « fort désir » pour que la LDP prenne du recul et agisse davantage en accord avec la volonté populaire. De son côté, Shinjiro Koizumi, responsable des élections pour la LDP, a déclaré que si le parti ne parvenait pas à obtenir une majorité, il demanderait à un maximum de personnes de collaborer avec eux.
Des gains pour l’opposition
Les prévisions indiquent également des gains significatifs pour le principal parti d’opposition, le Parti démocrate constitutionnel (CDP), dirigé par l’ex-Premier ministre Yoshihiko Noda. Ce dernier a évoqué la nécessité d’établir « des discussions sincères avec différents partis », affirmant que la philosophie de base est que la coalition LDP-Komeito ne peut pas perdurer.
Contexte historique
La LDP est au pouvoir au Japon presque sans interruption depuis 1955. Cependant, sa popularité a été affectée par la montée de l’inflation et un récent scandale de corruption qui a conduit au départ de Fumio Kishida, prédécesseur d’Ishiba. Ce dernier, après son accession à la fonction, avait promis de revitaliser les régions économiquement faibles et de répondre à la baisse de la population par des mesures favorables aux familles.
Perspectives futures
Ishiba pourrait faire face à des appels à la démission s’il ne parvient pas à établir une majorité. Ce scénario le placerait dans la position du Premier ministre japonais avec la plus courte durée de mandat depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le paysage politique japonais semble donc en pleine mutation, avec des implications potentielles pour la gouvernance à venir.