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Élisabeth Borne, actuelle ministre de l’Éducation nationale, a été entendue en audition libre dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de favoritisme concernant la concession de la tour Triangle à Paris. Cette information a été confirmée par son cabinet ce mardi 1er avril, suite à des révélations du *Canard enchaîné*.
Audition dans le cadre de l’enquête
Selon les précisions apportées par la source de l’agence française, Élisabeth Borne a été entendue en tant qu’ex-directrice de l’urbanisme de la ville de Paris, un poste qu’elle a occupé de juillet 2008 à janvier 2013. Son audition visait à apporter son éclairage sur cette affaire.
Le cabinet de Borne a souligné que l’enquête concernait les conditions d’attribution du contrat d’exploitation du Parc des expositions par la ville de Paris, un processus qui ne relevait pas de sa direction, ce qui pourrait indiquer qu’elle n’est pas directement impliquée dans cette affaire. Toutefois, elle a été entendue par les gendarmes le 31 mars dernier.
Un projet controversé
La tour Triangle, dont le coût était initialement estimé à 660 millions d’euros, a commencé sa construction dans le 15e arrondissement de Paris en février 2022 et devrait être achevée d’ici 2026. Ce bâtiment, qui sera principalement destiné à des bureaux, mesurera 180 mètres de hauteur, le plaçant ainsi comme le troisième plus haut bâtiment de la capitale, après la tour Eiffel et la tour Montparnasse.
Ce projet a été lancé en 2008 et validé en 2015 par le Conseil de Paris, sous le mandat de la maire Anne Hidalgo, malgré l’opposition de certains alliés écologistes.
Des préoccupations sur l’appel d’offres
La ville de Paris avait d’abord résilié le contrat de concession attribué à la société Viparis, avant de lui confier à nouveau l’exploitation du complexe via un bail emphytéotique de 50 ans, à l’issue d’un appel d’offres controversé.
Les délais de dépôt des offres avaient été jugés trop courts, compte tenu de la complexité du projet. De plus, la ville avait accepté de ne pas exiger de droit d’entrée de 263 millions d’euros, ce qui avait suscité des critiques. La maire du VIIe arrondissement, Rachida Dati, a alerté la justice en juillet 2020, et Anticor a déposé une plainte en février 2021. Suite à une enquête préliminaire ouverte en juin 2021 pour favoritisme, les investigations ont été confiées à des juges d’instruction en mars 2022. L’Hôtel de Ville a été perquisitionné en juillet 2022.