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Le 5 juillet 2025, Elon Musk, milliardaire d’origine sud-africaine devenu entrepreneur américain, a annoncé la création d’un nouveau parti politique aux États-Unis, baptisé « Parti Amérique ». Cette initiative intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Musk et l’ancien président Donald Trump. Musk a exprimé son intention de défier la domination historique des partis républicain et démocrate sur la scène politique américaine, notamment via une série de publications sur sa plateforme sociale X.
Création du Parti Amérique
La naissance de ce parti a été précédée d’un sondage lancé par Musk auprès des utilisateurs de sa plateforme X, où il interrogeait sur la pertinence de fonder un nouveau parti politique aux États-Unis. Musk a expliqué que le « Parti Amérique » vise à rompre le monopole des deux grands partis et à redonner la liberté aux citoyens américains.
Initialement allié à Donald Trump lors de la campagne présidentielle de 2024, Musk avait même été nommé à la tête du « Ministère de l’Efficacité Gouvernementale », un organisme chargé de réduire les dépenses fédérales. Mais il a rapidement quitté ce poste après l’échec de la mission assignée. Le lien entre Musk et Trump s’est ensuite dégradé, notamment lorsque Musk a critiqué la loi sur la réduction des impôts portée par Trump, la qualifiant de menace pour l’économie américaine.
Les objectifs politiques du Parti Amérique
Selon son site officiel, le « Parti Amérique » se définit comme une force centriste prônant la construction, la responsabilité et le rejet des mesures inconséquentes. Le parti considère que les États-Unis ne sont pas brisés, mais « retenus prisonniers par deux marques anciennes », en référence aux partis républicain et démocrate.
Musk a décrit le parti comme un « pivot technologique » reflétant son engagement envers l’innovation et la technologie. Parmi les priorités affichées :
- Réduction de la dette extérieure des États-Unis;
- Modernisation des forces armées avec l’intégration de la robotique et de l’intelligence artificielle;
- Renforcement de la position des États-Unis en tant que leader mondial dans le développement de l’intelligence artificielle;
- Encouragement d’un taux de natalité plus élevé;
- Diminution des réglementations excessives;
- Soutien à la liberté d’expression.
Musk a également indiqué que le succès du parti pourrait passer par la conquête d’un nombre limité de sièges au Sénat et à la Chambre des représentants, permettant ainsi de jouer un rôle décisif dans l’adoption des lois les plus controversées, compte tenu du faible écart parlementaire actuel.
Enfin, Musk n’a pas exclu la possibilité de soutenir un candidat à la présidence à l’avenir, mais il insiste pour que la priorité soit d’abord donnée à l’implantation législative au Congrès.
Réactions entre critiques et soutiens
L’annonce du « Parti Amérique » a suscité un débat animé au sein du paysage politique américain. Plusieurs personnalités influentes ont vivement réagi, tant positivement que négativement.
Donald Trump a qualifié le projet de Musk de « ridicule », estimant que le système américain a toujours reposé sur un bipartisme solide et que la création d’un troisième parti ne ferait qu’accroître la confusion. Il a ajouté : « Il peut s’amuser autant qu’il veut, mais c’est inutile ».
Steve Bannon, ancien principal conseiller à la Maison-Blanche, a violemment attaqué Musk, le traitant de « clown » et soulignant son origine sud-africaine, suggérant qu’il ne devrait pas être en politique américaine.
En revanche, la journaliste proche de Trump, Laura Loomer, a prédit que certains conservateurs comme Tucker Carlson et Marjorie Taylor Greene pourraient rejoindre Musk.
Du côté des hommes d’affaires, le milliardaire Mark Cuban a exprimé son soutien, indiquant collaborer avec le « Center for Competitive Democracy », une organisation aidant les candidats indépendants à apparaître sur les bulletins de vote à l’échelle nationale, pour faciliter l’inscription du parti.
Anthony Scaramucci, ancien directeur des communications de la Maison-Blanche sous Trump en 2017, s’est aussi montré intéressé par l’initiative, exprimant son souhait de rencontrer Elon Musk pour en discuter davantage.