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Elon Musk prend ses distances avec l’administration américaine, marquant un tournant dans sa relation avec Donald Trump. Face aux difficultés rencontrées par Tesla au premier trimestre 2025, le patron du groupe automobile mise sur un recentrage de ses priorités pour relancer la croissance de l’entreprise.
Un retrait progressif du rôle gouvernemental
Lors d’une audioconférence avec des analystes le 22 avril, Elon Musk a annoncé que son engagement au sein de la commission pour l’efficacité gouvernementale, connue sous le nom de Doge, allait fortement diminuer à partir de mai. Cette commission, mise en place par le président américain, vise à réduire les dépenses fédérales. Musk, également à la tête de SpaceX et du réseau social X, estime que le « travail crucial » du Doge est désormais « en grande partie accompli ».
Le milliardaire sud-africain a souligné les « répercussions » que son implication dans cette mission a eues sur Tesla, suggérant que ce recentrage pourrait permettre à son groupe de surmonter les défis actuels.
Situation critique pour Tesla sur plusieurs marchés
Tesla fait face à de nombreuses difficultés, notamment des actes de vandalisme, des appels au boycott et des manifestations, particulièrement en Europe et aux États-Unis. Vaibhav Taneja, directeur financier de Tesla, a reconnu que l’hostilité croissante contre la marque et ses employés a eu un impact défavorable sur certains marchés.
Les résultats financiers du premier trimestre confirment cette tendance négative : seulement 336 681 véhicules livrés, soit une baisse de 13 % en un an. Le chiffre d’affaires s’élève à environ 18,4 milliards d’euros, en recul de 9 % par rapport à la même période en 2024. Le bénéfice net a chuté de 71 %, atteignant environ 392 millions d’euros, loin des attentes des analystes qui tablaient sur 20,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 1,37 milliard d’euros de bénéfice.
Des défis liés au marché et à la concurrence
Outre la baisse des ventes, Tesla doit composer avec une gamme de véhicules vieillissante et une concurrence de plus en plus intense sur le marché des voitures électriques. Malgré ces obstacles, l’entreprise affirme que ses nouveaux modèles, dont un véhicule électrique plus accessible attendu depuis 2023, restent « sur la trajectoire d’un début de production au premier semestre 2025 ».
La production à grande échelle du robotaxi, un véhicule électrique autonome dévoilé en octobre 2024, est quant à elle programmée pour début 2026. Les premiers exemplaires devraient circuler dès juin à Austin, au Texas.
Perspectives financières et ambition à long terme
Elon Musk prévoit que l’impact financier de ces innovations sera positif à partir du second semestre 2026, avec une croissance qualifiée « d’exponentielle » par le chef d’entreprise. Malgré les « nombreux obstacles à court terme », il reste convaincu que l’avenir de Tesla est prometteur.