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À la Foire du Trône 2025 qui se déroule à Paris jusqu’au 9 juin, Émilie Le Foll, foraine de 45 ans et figure féministe du milieu, tient d’une main assurée la célèbre loterie centenaire. Avec son humour décapant et son énergie inépuisable, elle fait tourner la roue de la fortune décorée des douze signes astrologiques, attirant visiteurs et curieux dans l’allée principale de cette grande fête foraine.
Les rois et reines de la grande fête foraine
La Foire du Trône, installée sur la pelouse de Reuilly dans le bois de Vincennes (Paris XIIe), attire jusqu’à 100 000 visiteurs lors des grands jours. Parmi les nombreux forains, certains se distinguent par leur savoir-faire et leur personnalité. Ils proposent croustillons, pommes d’amour, jetons pour auto-tamponneuses, tickets pour le Grand Huit ou encore la tour géante à nacelles avec propulsion et chute libre.
Émilie Le Foll se place parmi ces figures emblématiques. Aux côtés de P’tit Louis, Géno, Tara et Karl, elle fait partie des artisans incontournables de cette édition 2025. Ensemble, ils incarnent la diversité et la richesse de ce rendez-vous populaire, entre tradition et innovation.
La loterie Minet, un héritage centenaire
Depuis plus de vingt-cinq ans, Émilie dirige la loterie Minet, un stand qui fascine par son concept original : une roue de la fortune ornée des douze signes astrologiques. Le principe est simple, mais l’animation ne manque pas de piquant grâce à son tempérament bien trempé. « Un coup c’est moi qui gagne, un coup ce sont eux », plaisante-t-elle, évoquant l’aléa du jeu.
Émilie, qui qualifie elle-même sa vie durant la Foire comme un « marathon », ne se laisse jamais abattre : « Pendant deux mois, c’est intense, mais je ne me plains pas. C’est un métier passionnant, malgré la fatigue. » Sa présence chaleureuse et son sens de l’humour participent largement à l’ambiance festive et conviviale du stand.
Une foraine engagée et authentique
Plus qu’une simple commerçante itinérante, Émilie incarne une certaine idée du féminisme dans un univers traditionnellement masculin. Elle assume pleinement cette posture, mêlant bagou et authenticité, tout en accueillant les familles et les habitués dans son espace. Ce jour-là, une mère de famille, déposant son enfant sur le comptoir, lui demande en souriant : « Est-ce qu’on est certain de gagner ? »
Sans perdre une seconde, Émilie réplique avec malice : « Ben non, c’est comme quand on se marie, on n’est pas sûr de le garder toute sa vie ! » Cette réplique résume bien son esprit libre et sa manière d’aborder la vie et le métier, entre plaisir, chance et réalité.