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Emmanuel Macron, président français et l’une des deux puissances nucléaires d’Europe avec le Royaume-Uni, a exprimé sa volonté d’« ouvrir la discussion » sur la dissuasion nucléaire européenne. Cette déclaration a été faite lors d’une interview diffusée le 28 février sur les chaînes portugaises RTP1 et RTP3.
Une proposition stratégique
Dans le cadre de cette interview, Emmanuel Macron a déclaré : « Si les collègues veulent avancer vers une plus grande autonomie et des capacités de dissuasion, alors nous devrons ouvrir cette discussion très profondément stratégique. Elle a des composantes très sensibles et très confidentielles, mais je suis disponible pour que cette discussion s’ouvre. » Cette initiative intervient suite à une demande du futur chancelier allemand, Friedrich Merz, qui a souligné l’importance de préparer l’Europe à des scénarios incertains concernant la sécurité, notamment face à un éventuel affaiblissement de l’OTAN.
Le contexte européen actuel
Friedrich Merz a exprimé la nécessité de se préparer pour « le pire scénario » d’une OTAN sans la garantie de sécurité américaine, y compris sur le plan nucléaire. Il a proposé d’engager une discussion entre les pays européens, notamment avec les Britanniques et les Français, sur la possibilité de partager des capacités nucléaires et d’assurer une sécurité nucléaire conjointe.
La position de la France
Emmanuel Macron a souligné que la France jouit d’une « pleine autonomie » en matière nucléaire, précisant que « nous ne dépendons pas d’un autre pour produire nos capacités nucléaires, pour en disposer et pour les opérer par les airs et par la mer, ce qui est aussi une spécificité » française. Il a également noté que les capacités nucléaires britanniques sont moins complètes et qu’il existe une plus grande dépendance vis-à-vis des États-Unis.
Il a conclu en affirmant sa disposition à discuter des capacités souveraines de la France si cela pouvait contribuer à renforcer la force de défense européenne.