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Dans un contexte marqué par une dépendance croissante au gaz américain, Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, souligne l’importance d’accélérer la transition énergétique pour renforcer la souveraineté énergétique des territoires. Lors de son intervention sur franceinfo, elle a partagé ses réflexions sur les défis et les opportunités liés à cette transition.
Dépendance au gaz américain et opportunités de transition
Catherine MacGregor a exprimé des préoccupations concernant la dépendance au gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis. Selon elle, la transition énergétique doit être accélérée pour réduire cette dépendance. « Mon message est d’accélérer la transition énergétique sur nos territoires pour renforcer notre souveraineté », a-t-elle déclaré.
Les énergies renouvelables comme solution
Face à la forte demande en électricité aux États-Unis, MacGregor estime que les énergies renouvelables représentent la meilleure solution pour répondre rapidement à ce besoin. Elle a expliqué que ces sources d’énergie peuvent être développées et mises en service plus rapidement que d’autres moyens de production. « On peut compter sur le pragmatisme des Américains, qui ont un besoin rapide d’électricité, pour maintenir cette volonté de développer ces projets renouvelables », a-t-elle ajouté.
Impact du secteur énergétique sur la souveraineté
MacGregor a également évoqué le retour potentiel de Donald Trump à la présidence américaine et les implications que cela pourrait avoir sur les projets d’énergie renouvelable, en particulier dans le secteur éolien offshore. « S’il prend des décisions radicales, on devra bien sûr arrêter ces développements », a-t-elle précisé, tout en soulignant que le portefeuille de projets d’Engie reste diversifié et actif, notamment en France.
Appel à l’action pour la décarbonation
En ce qui concerne la production de gaz décarboné, MacGregor a lancé un appel à l’Europe pour intensifier les actions face aux risques liés à la décarbonation. Elle a également mentionné l’importance de l’électrification et de la substitution du gaz naturel par des molécules décarbonées. « Nous devons continuer et accélérer pour pouvoir passer ce point en 2030 à -55% », a-t-elle insisté.
Coûts de la transition et responsabilité des entreprises
MacGregor a souligné que le coût de la transition énergétique est estimé entre 1,5 et 2 % du PIB et doit être mis en regard avec les coûts de l’importation des énergies fossiles et le coût de l’inaction. Elle a également mentionné que les entreprises, y compris Engie, seront appelées à contribuer à l’effort collectif à travers une surtaxe sur l’impôt sur les sociétés, si le budget est voté en ce sens.