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Enquête du parquet européen sur le RN et ses alliés d’extrême droite

by Sara
Enquête du parquet européen sur le RN et ses alliés d'extrême droite
France, Belgique

Le parquet européen a annoncé ce mardi avoir ouvert une enquête sur le Rassemblement national (RN), le parti dirigé par Marine Le Pen et Jordan Bardella, ainsi que sur leurs alliés d’extrême droite à Bruxelles. Ces derniers sont soupçonnés de diverses irrégularités financières. « Le parquet européen a ouvert une enquête », a déclaré sa porte-parole à l’AFP, sans fournir de détails supplémentaires « afin de ne pas compromettre les résultats de l’enquête ».

Des dépenses suspectes de 4,3 millions d’euros

Selon un rapport de la direction des affaires financières de l’institution bruxelloise, le RN, en partenariat avec ses collègues de l’ex-groupe Identité et Démocratie (ID), est soupçonné d’avoir « indûment dépensé » plus de 4,3 millions d’euros entre 2019 et 2024.

Sociétés liées à des proches de Marine Le Pen

Bien que le RN n’ait exercé ni la présidence ni le secrétariat général de cette coalition durant la période concernée, la majorité de cette somme aurait été allouée à deux sociétés proches de Marine Le Pen : l’un de ses anciens conseillers, Frédéric Chatillon, et son épouse, Sighild Blanc.

D’après des informations révélées par plusieurs médias, dont le magazine allemand Die Zeit et l’hebdomadaire autrichien Falter, l’agence de communication e-Politic a reçu 1,7 million d’euros à l’issue d’un appel d’offres jugé « purement formel » et comportant de « graves problèmes de conformité », selon les inspecteurs bruxellois. Ils jugent donc « toutes ces dépenses (…) irrégulières ».

Des travaux d’impression contestés

L’entreprise Unanime, quant à elle, a perçu plus de 1,4 million d’euros pour des travaux d’impression, qui ont été sous-traités à un coût réduit, engendrant une marge estimée à 260 000 euros.

Les répercussions pour Marine Le Pen

Marine Le Pen a récemment été condamnée en France dans une affaire distincte liée aux assistants parlementaires européens. Cette condamnation, prononcée fin mars, a conduit à son inéligibilité à toute élection (présidentielle ou législative) jusqu’à son procès en appel prévu d’ici l’été 2026. La semaine dernière, elle a affirmé ne pas avoir eu connaissance du nouveau dossier visant sa formation politique. « Je ne sais pas ce qu’il en est, je n’ai pas regardé ce dossier », a-t-elle déclaré.

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