Plusieurs enquêtes portent sur des violences dans des établissements catholiques en France, couvrant des faits remontant à plusieurs décennies et des signalements récents. Dans les Pyrénées-Atlantiques, l’établissement Saint-Joseph de Nay, près de Bétharram, est visé par une enquête pour violences aggravées ouverte en juin sur des faits remontant à plusieurs décennies, selon le parquet de Pau. « Une enquête est ouverte […] pour violences aggravées à la suite d’un signalement de l’inspection académique pour des faits de violences remontant aux années 1970 », a déclaré Rodolphe Jarry, procureur de la République à Pau. L’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Nay, qui a reçu « deux plaintes pour des faits de violences survenus dans cet établissement en 1965-1967 et entre 1975 et 1982 », précise le magistrat.

À Nay, enquête sur des violences dans un établissement catholique près de Bétharram
Un collectif des victimes de Saint-Joseph de Nay, créé en mars après les révélations sur des violences physiques et sexuelles dans l’établissement voisin de Notre-Dame-de-Bétharram, a annoncé lundi qu’au moins quatre anciens élèves avaient déposé plainte pour tortures, traitements inhumains et dégradants, violences physiques et psychologiques s’étalant sur une période allant de 1965 à 1996. Ces plaintes visent « plusieurs surveillants et professeurs, religieux et laïcs, dont un encore en activité ». Une ancienne enseignante a également témoigné devant l’inspection académique, puis auprès de la gendarmerie, concernant un élève victime d’une « baffe à le renverser par terre » infligée par un prêtre dans les années 1970.
À Nantes, violences sexuelles dans Saint-Stanislas: suicide et appels à témoignages
À Nantes, une enquête a été ouverte après le suicide d’un quadragénaire en 2024, qui avait expliqué avoir été victime de violences sexuelles dans l’établissement catholique Saint-Stanislas. Le parquet de Nantes a confirmé la démarche et l’envoi d’un courrier au directeur de l’enseignement catholique de Loire-Atlantique. Plusieurs témoignages de violences sexuelles émane de l’enseignement catholique de Loire-Atlantique, qui a déclaré avoir reçu des témoignages relatifs à des violences entre les années 1950 et 1990, cinq prêtres étant aujourd’hui décédés. L’évêque de Nantes, Mgr Laurent Percerou, a lancé lors d’une conférence de presse un appel à témoignages. « En l’état, le parquet de Nantes n’a en revanche pas été rendu destinataire d’autres informations de même nature concernant d’autres familles, notamment depuis la conférence de presse », a précisé le procureur.