Home ActualitéEntre eaux usées et fumée la lutte des réfugiés de Gaza

Entre eaux usées et fumée la lutte des réfugiés de Gaza

by Chia

Entre eaux usées et fumée : la lutte des réfugiés de Gaza

Am Mohamed, une réfugiée dans la cinquantaine, s’efforce de nettoyer les eaux usées qui ont envahi l’espace devant sa tente usée, située dans un camp de réfugiés à Gaza. Elle déclare : « Je dois faire ce travail chaque matin pour éviter l’accumulation de mouches et d’insectes autour de ma tente ». 

Dans un coin, quelques enfants jouent parmi des flaques d’eau stagnante. Am Mohamed, d’une voix douce, explique : « Nous essayons de survivre dans ces conditions difficiles ». La situation des réfugiés est exacerbée par des bombardements, ce qui les contraint à fuir leurs maisons avec leurs familles, laissant derrière eux tout ce qu’ils possédaient.

La réalité des camps

« Nous vivons dans une tente ne dépassant pas quelques mètres carrés. Nous y cuisinons, dormons et faisons nos besoins. Tout est concentré dans cet espace exigu », raconte Am Mohamed en désignant un coin de sa tente où s’entassent quelques ustensiles sales.

Lorsque Am Mohamed tente de préparer un repas simple pour ses enfants, la tente se remplit de fumée. Elle explique : « Nous utilisons ce que nous trouvons — des morceaux de bois, des chiffons usés et des feuilles sèches pour cuisiner, car le gaz est devenu un rêve lointain. »

À l’extérieur, les eaux usées se frayent un chemin à travers les chemins étroits, tandis que des odeurs nauséabondes envahissent l’air et que les mouches pullulent. « Nous craignons pour la santé de nos enfants », s’inquiète Am Mohamed. « Mais où pourrions-nous aller ? C’est notre seul refuge ». 

Survie et espoir

À la tombée de la nuit, les familles déplacées tentent de trouver le sommeil malgré le bruit et la promiscuité. Les tentes voisines sont séparées par quelques centimètres à peine, laissant peu de place à la vie privée. Une autre réfugiée murmure : « Nous espérons un jour retourner chez nous, mais nous ne savons même pas où se trouve notre maison, nous ne la reconnaissons qu’à partir des maisons des voisins. »

Regardant le ciel couvert de nuages, elle conclut : « Mais d’ici là, nous continuerons à résister pour nos enfants, pour leur avenir ». Dans des conditions de vie précaires, le courage et la détermination des réfugiés de Gaza restent un exemple poignant de résilience humaine face à l’adversité.

You may also like

Leave a Comment