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Eric Ciotti propose l’Union des droites pour la République
Au cœur de sa rentrée politique à Levens, dans son fief des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, président controversé du parti Les Républicains, a suscité l’enthousiasme de quelque 3.000 partisans, accueillis au son du tube « I will survive ». Ciotti a exprimé son souhait de transformer Les Républicains en une nouvelle entité qu’il nomme l’Union des droites pour la République (UDR), tout en gardant une certaine ambiguïté sur ses contours précis.
Une refonte nécessaire
Lors de son discours, Eric Ciotti a fait état de la nécessité de refonder le parti, considérant que « la marque Les Républicains est aujourd’hui dépassée, discréditée par ses défaites, ses contradictions, son manque de courage ». Il a affirmé que l’Union des droites pour la République sera ce nouveau grand parti de droite qui se doit de renaître.
« Les Républicains se transforment. L’esprit des Républicains, en tout cas celui que j’ai porté, n’est pas mort. Il se transforme, il se reconstruit, il se réinvente. C’est une forme de renaissance aujourd’hui », a-t-il insisté lors d’un point presse.
Un clin d’œil au gaullisme
Ciotti a précisé qu’il ne démissionne pas de son parti actuel, mais qu’il souhaite créer une nouvelle formation politique. Il a balayé les interrogations concernant sa capacité à initier une telle transformation sans l’approbation des instances dirigeantes. Michèle Tabarot, députée et opposée à l’alliance avec l’extrême droite, a souligné que sans une réunion des instances, ce changement ne pourrait pas se concrétiser.
Dans un discours d’une heure, Eric Ciotti a évoqué la renaissance de l’UDR, un mouvement populaire qui avait été instauré par le général de Gaulle en réponse aux bouleversements de mai 68. Il a rappelé que ce sigle avait autrefois désigné l’Union pour la défense de la République, avant de devenir l’Union des démocrates pour la République.
Des propositions audacieuses
Refusant le « en même temps » de la « Macronie », Ciotti a énoncé ce qu’il appelle les « 10 plaies » actuelles. Parmi ses propositions figurent l’instauration de la démocratie directe avec des référendums réguliers, la fin du droit du sol et la préférence nationale pour réduire l’immigration, ainsi que l’interdiction du voile pour les mineures dans l’espace public. Il a également plaidé pour l’abolition de la loi SRU, qui impose des quotas de logements sociaux aux communes.
Un défi à relever à Nice
En outre, Eric Ciotti a exprimé son ambition de briguer la mairie de Nice, défiant ainsi le maire Horizons, Christian Estrosi, qu’il a critiqué en le qualifiant de « pharaon du béton » pour sa gestion des dépenses publiques. « Je me prépare chaque minute, chaque seconde à relever le défi du renouveau de Nice », a-t-il conclu avec détermination.
Avec AFP