Est-il temps de calmer les tensions entre le Maroc et l’Algérie ?
J’ai lu avec un intérêt particulier les propos de la politicienne algérienne Louisa Hanoune, affirmant qu’elle refuse que son pays soit entraîné dans une guerre avec le Maroc. Ces paroles ne sont pas en l’air, car Louisa Hanoune est une figure politique majeure en Algérie, avec une longue expérience et un engagement indéniable. Son appel à apaiser les tensions entre les deux pays, bien que timide, est significatif.
En tant que Marocain, je ne me retrouve pas dans l’hostilité envers l’Algérie, mais plutôt dans une certaine animosité. Tout semble unir le Maroc et l’Algérie, sauf la politique. Les relations politiques sont complexes, enracinées dans un système, des références et des contextes spécifiques. Cependant, malgré les dissensions, l’espoir persiste. Le message de Louisa Hanoune et des voix similaires révèlent une bouffée d’optimisme, même subtile.
Bien que les différends persistent entre les deux pays, il reste un espace pour la raison et la clairvoyance. Des esprits éclairés et des voix raisonnées existent, mais le bruit s’intensifie. La jeunesse actuelle des deux nations ne se connaît qu’à travers des récits officiels qui façonnent une image mitigée. Les frontières se sont refermées, privant les jeunes d’une époque de libération et d’espoir en une Grande Maroc. Les cris dominent et ceux qui prônent la raison sont étouffés.
L’idéal serait une guerre conjointe contre la pauvreté et l’ignorance, menée ensemble pour un bien commun. La politique se base sur la réalité, mais elle peut parfois nécessiter une brèche dans le statu quo, une rupture avec les barrières établies, stimulée par le rêve, l’imagination et une approche scientifique pour changer le paradigme face à une problématique donnée.
Il n’y a pas de solution en vue selon le modèle actuel régissant les relations bilatérales. Les causes se mêlent aux conséquences, et le remède prescrit peut ne pas être adapté au mal. Il est crucial pour les leaders des deux pays de comprendre les enjeux et les tensions existantes, afin d’éviter une escalade inutile.
Une nouvelle génération de penseurs émerge, comme l’ont envisagé les conservateurs il y a deux décennies. L’unification de la région est en marche, initiée par les universitaires pour remodeler le paysage. Espérons que cela porte ses fruits.
En 1991, lors du sommet maghrébin à Casablanca, une étape critique a été franchie. Malheureusement, les rêves maghrébins se sont effondrés, les conflits se sont intensifiés, et la Libye a été isolée tandis que l’Algérie a traversé des troubles intenses.
Le futur reste incertain. Il est crucial d’écouter les voix de la raison et de saisir cette opportunité historique pour apaiser les tensions et rétablir le dialogue entre les deux nations.
Louisa Hanoune a exprimé des paroles sages, qui méritent d’être prises en considération. Les aspirations de paix et de coopération sont essentielles pour le bien-être de nos pays.