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Estrosi et Ciotti : Duel Municipal à Nice en 2026

by Sara
Estrosi et Ciotti : Duel Municipal à Nice en 2026
France

À quelques mois des élections municipales, un éclairage sur ces scrutins qui s’annoncent particulièrement disputés. À Nice, Christian Estrosi et Éric Ciotti, autrefois proches avant de devenir rivaux, semblent prêts à s’affronter aux municipales de 2026. Un affrontement latent depuis des années dont l’édile sortant paraît favori.

Estrosi, déjà sur le front

À moins d’un an des élections municipales prévues en mars 2026, le maire de Nice, Christian Estrosi, candidat à sa réélection, prépare déjà le terrain. Une séquence captée par France 3 montre l’édile interpellant un responsable sur un bateau de croisière, lui signifiant qu’il ne peut naviguer sur ces eaux, la mairie souhaitant limiter les passages de ces grands pollueurs.

« You are nobody here » (Vous n’êtes personne ici), lance-t-il en anglais à son interlocuteur. Bien que l’arrêté qu’il a signé ait été suspendu par la justice, cela ne l’empêche pas de revendiquer son autorité sur la ville. L’ancien champion de France de moto a rapidement fait savoir qu’il serait candidat à sa succession, promettant de « veiller à ce que les gens vivent le mieux possible ».

Les frères ennemis de la Côte d’Azur

Pour Estrosi, cette course municipale pourrait avoir une saveur bien particulière. En face, Éric Ciotti, qui avait longtemps hésité à se lancer en 2020, semble désormais prêt à entrer dans la compétition, probablement soutenu par le Rassemblement national, même s’il n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature.

Cette élection promet d’être un affrontement décisif, tant les deux hommes se livrent une guerre larvée depuis des années à Nice. Leur amitié, autrefois solide, a laissé place à des tensions palpables.

Christian Estrosi et Éric Ciotti le 18 juillet 2009 à Nice lors du lancement de l'opération 'Vélobleu'

Christian Estrosi et Éric Ciotti le 18 juillet 2009 à Nice lors du lancement de l’opération « Vélobleu », un dispositif de vélos en libre-service © VALERY HACHE / AFP

Une rivalité exacerbée

Depuis 2010, leur relation s’est dégradée, avec des divergences politiques et des attaques sur les réseaux sociaux. Ciotti n’hésite pas à critiquer Estrosi sur des questions locales, l’accusant de mener une politique « anti-commerçant ». Il se moque même de sa sortie en mer, le surnommant « Barbe Rouge ».

En retour, Estrosi réplique. Lorsqu’il évoque l’alliance de Ciotti avec le RN, il le compare à un « petit Pierre Laval » et l’accuse de trahison. En juin, il a déclaré que si Ciotti se présentait, il « fera avec » et se moque des critiques de son rival, affirmant qu’il passe son temps à parler de lui.

Des soutiens pour Ciotti

Les soutiens de Ciotti espèrent qu’il peut déloger Estrosi. « Évidemment que Christian Estrosi peut être délogé », affirme la députée Christelle d’Intorni, soulignant que lors des précédentes élections, la mobilisation était faible. Les résultats pourraient être très différents cette fois-ci, surtout si Ciotti se lance avec un programme solide.

Les partisans d’Estrosi, en revanche, restent sereins. « On a toujours eu un candidat d’extrême droite face à nous et on les a toujours battus », rappelle Hervé Cael, membre de la majorité municipale.

La gauche, un acteur inattendu?

La gauche, bien qu’elle n’ait jamais réussi à prendre la mairie sous la Ve République, pourrait tirer profit de cette rivalité. Jean-Christophe Picard, élu écologiste, envisage un scénario où le second tour pourrait voir trois blocs distincts, plutôt qu’un simple duel.

Pour cela, il est impératif d’éviter les divisions qui ont marqué les précédentes élections, où chaque groupe était parti de son côté. Socialistes, écologistes et communistes tentent de se rassembler, mais n’ont pas encore désigné de tête de liste.

Des attaques ciblées contre Estrosi

Les opposants à Estrosi, tant à gauche qu’au sein de l’UDR, mettent en avant une critique de sa gestion, l’accusant de privilégier sa communication au détriment des Niçois. Ils soulignent également la question des finances de la ville, suite à l’augmentation de la taxe foncière en 2024, pour maintenir un niveau d’investissements et de services publics.

Pour Estrosi, ses détracteurs sont dans une opposition systématique, sans propositions concrètes. « Il concentre son temps à parler de moi », déclare-t-il, tout en maintenant que son bilan est excellent.

Alors que les élections municipales approchent, l’atmosphère à Nice devient de plus en plus électrique. Tous les candidats devront se préparer pour une campagne qui s’annonce intense et riche en rebondissements.

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