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Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine semblent connaître un nouvel élan de négociations, alors que les deux grandes puissances économiques s’apprêtent à prolonger leur trêve dans leur guerre douanière lors de nouvelles discussions à Londres. Après un accord initial signé à Genève il y a un mois, les deux pays s’engagent dans une série de pourparlers visant à calmer leur conflit commercial, au moment où les relations restent marquées par des différends et des accusations mutuelles.
Une délégation de haut niveau pour des discussions cruciales
Côté américain, la délégation sera menée par le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, ainsi que par le représentant de la Maison Blanche pour le Commerce, Jamieson Greer. De leur côté, la Chine sera représentée par le vice-Premier ministre He Lifeng, comme lors des négociations en Suisse. Le président américain, Donald Trump, a exprimé son optimisme sur le déroulement des rencontres, assurant sur les réseaux sociaux que « cette réunion devrait bien se passer » et souhaitant que la Chine et les États-Unis poursuivent leur rapprochement initié à Genève.
Contextes et enjeux économiques
Les négociations interviennent après un bref échange téléphonique entre Donald Trump et Xi Jinping, qualifié de « très positif » par le président américain. La Chine a demandé à son homologue américain de « redresser la trajectoire » de leurs relations, marquée par une escalade tarifaire. Lors du sommet à Genève, Washington s’était engagé à réduire ses droits de douane sur les produits chinois de 145% à 30%, en échange d’une réduction similaire par Pékin sur ses importations américaines, ramenant ceux-ci de 125% à 10%, pour une durée de 90 jours. Cependant, la compétition tarifaire avait rapidement repris de plus belle, chaque camp répliquant par des surtaxes allant jusqu’à 145%, affectant lourdement les échanges commerciaux.
Une stratégie multilatérale pour Pékin
En plus de poursuivre ses négociations avec Washington, la Chine multiplie les initiatives pour renforcer ses alliances commerciales. Elle a récemment dialogué avec le Canada pour tenter de rétablir des relations plus cordiales, tout en proposant à l’Union européenne un « canal vert » afin d’accélérer le traitement des demandes d’exportation de terres rares vers le bloc européen. Ces terres rares étant essentielles pour l’industrie technologique mondiale, cette démarche pourrait accélérer la réorganisation des flux commerciaux dans le contexte de tensions accrues.
Les perspectives d’un rééquilibrage international
Alors que les négociations à Londres s’inscrivent dans une volonté de calmer le jeu, la rivalité commerciale entre les deux géants reste une source d’incertitudes majeures. La complexité des enjeux économiques et politiques, notamment la volonté de Pékin de diversifier ses partenaires face à Washington, témoigne d’un contexte international tendu. Depuis le début de la crise tarifaire, la Chine s’est également tournée vers ses partenaires asiatiques, comme le Japon et la Corée du Sud, dans une stratégie de consolidation de ses alliances économiques face aux pressions américaines.