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Étudiants en Occident entre neutralité universitaire et soutien Gaza

by Sara

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# Étudiants en Occident entre neutralité universitaire et soutien à Gaza

<p>Selon le journal « Le Temps », les universités d’Europe et des États-Unis sont devenues des foyers de tension, incarnant le premier impact direct du conflit au Moyen-Orient sur les sociétés occidentales. Cette transformation est survenue sous la pression des étudiants outrés par la destruction de Gaza par des bombes israéliennes, souvent fabriquées en Occident.</p>

<p>Le journal, dans une tribune de l’éditorialiste Gauthier Ambros, explique que cette mobilisation au sein du monde académique est sans précédent depuis longtemps. Cela a déclenché des débats au sein de la société, où des voix se sont élevées pour défendre la neutralité et l’indépendance des gardiens du savoir face aux divisions qui déchirent la conscience mondiale.</p>
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<h2>Analyse et Réflexions</h2>

<p>Ambros note que cette position est celle que défendait ardemment le sociologue allemand Max Weber en des temps eux aussi marqués par des troubles dramatiques. Weber affirmait : « La politique n’a pas sa place dans les salles de cours universitaires, ni parmi les étudiants ni parmi les professeurs ».</p>

> Ambros : La connaissance, dans le monde dans lequel nous vivons, n’est pas neutre, même si elle est objective. Nous ne devrions donc pas être troublés si les étudiants cherchent bruyamment à nous sortir de notre indifférence qui, comme l’écrit la chercheuse juive Hannah Arendt, nourrit inévitablement le mal.

<p>Weber soutient avec conviction la neutralité de l’université au profit du savoir et de la société. Pour lui, c’est cette neutralité qui permet de reconnaître les faits réels et scientifiques, les seuls faits sur lesquels les individus peuvent, en théorie, s’accorder malgré la diversité de leurs opinions.</p>

<p>Selon Weber, les scientifiques ne sont pas en mesure de donner un sens à notre existence et ne devraient donc pas défendre une vision particulière du monde. Il souligne qu’il y a « des prophètes » et « des leaders », et que la science ne peut que « fournir la clarté » en éclairant les conséquences des positions que nous prenons et des actions qui en découlent.</p>
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<h2>Un Idéal Théorique</h2>

<p>Cependant, l’auteur précise que le sociologue décrit ici un monde théorique et idéal, montrant l’université telle qu’elle devrait être, et non telle qu’elle est. Il est impossible d’ignorer le volet politique, même si on peut le regretter. Ainsi, défendre l’indépendance du savoir revient parfois à ignorer ses aspects sombres et donc à favoriser implicitement le statu quo.</p>

<p>De manière paradoxale, la défense de l’indépendance du savoir peut encourager la criminalisation de la connaissance, au nom de vérités politiques que l’on ne souhaite pas contester, et que l’on cherche ensuite à fonder sur des vérités scientifiques.</p>

<p>Par exemple, Ilan Pappé, éminent spécialiste de l’histoire d’Entité sioniste et démythificateur, raconte sur sa page Facebook avoir été longuement interrogé par le FBI, sans autre raison que son savoir académique.</p>

<p>L’auteur conclut que cette connaissance, dans le monde où nous vivons, n’est pas neutre, même si elle est objective. Nous ne devrions donc pas être troublés si les étudiants cherchent bruyamment à nous sortir de notre indifférence qui, comme l’écrit la chercheuse juive Hannah Arendt, nourrit inévitablement le mal.</p>
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