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Le débat sur l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans la contribution à Wikipédia prend de l’ampleur. Une récente recommandation souligne les risques associés à l’IA générative, tandis que le Parlement européen commence à valoriser le logiciel libre, et plusieurs initiatives en Allemagne et en France mettent en avant l’importance de ces technologies.
L’usage de l’IA générative « fortement déconseillé » pour Wikipédia
Au terme d’un débat de deux semaines sur l’utilisation de l’IA générative pour contribuer à Wikipédia, la communauté francophone a voté à 89,5 % en faveur de la recommandation de ne pas recourir à cette technologie. Cette décision repose sur le constat que l’IA peut entraîner des mésusages, tels que l’insertion d’informations erronées ou du plagiat.
La recommandation précise que l’utilisation d’une IA générative, sans une compréhension adéquate de son fonctionnement, peut compromettre la qualité et la fiabilité des contributions. Les usages tolérés incluent la synthèse d’informations déjà lues, avec un sourçage rigoureux.
Récemment, une expérimentation de résumés générés par IA sur Wikipédia a été suspendue suite à de nombreux retours négatifs de contributeurs, mettant en lumière les préoccupations concernant l’intégrité de l’encyclopédie.
Un rapport du Parlement européen soutient le Libre
Le Parlement européen a reconnu l’importance du logiciel libre pour la souveraineté numérique de l’Union européenne. Un rapport voté le 3 juin 2025 souligne que l’open source peut réduire les dépendances technologiques et stimuler l’innovation. Cependant, les critiques pointent le manque d’engagements concrets pour mettre en œuvre ces idées.
Les eurodéputés affirment que le logiciel libre est essentiel pour renforcer la compétitivité et encourager l’interopérabilité, mais des mesures concrètes restent à définir. Le rapport indique également que l’UE dépend de l’extérieur pour plus de 80 % de ses biens numériques.
Inria: formation continue vers le logiciel libre
L’Inria Academy, l’initiative de formation continue de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique, met l’accent sur l’appropriation des technologies libres. David Simplot, responsable de l’académie, explique que ces formations visent à aider les entreprises à s’adapter aux nouvelles compétences numériques nécessaires.
Avec un catalogue de plus de 1.500 références, Inria propose des formations sur des sujets variés tels que l’intelligence artificielle, la cybersécurité et l’Internet des Objets. En 2024, plus de 3.000 personnes ont bénéficié de ces formations.
Le Schleswig-Holstein abandonne Microsoft
Le Land allemand de Schleswig-Holstein a décidé de se détourner des logiciels de Microsoft pour adopter des solutions libres. Cette initiative, dirigée par le ministre de la numérisation, Dirk Schrödter, vise à reprendre le contrôle des systèmes informatiques et la gestion des données.
Actuellement, environ 30.000 fonctionnaires ont commencé à migrer vers des alternatives telles que LibreOffice et Open-Xchange, avec un objectif de transition complète d’ici fin septembre. Cette démarche s’inscrit dans un besoin plus large de réduire les dépendances numériques révélées par la guerre en Ukraine.
Fedora célèbre ses 20 ans
Le projet de la distribution Linux Fedora et son site de traduction française, Fedora-fr, ont récemment célébré leur 20ème anniversaire. Jean-Baptiste Holcroft, mainteneur de la traduction, a partagé son engagement pour améliorer la qualité des traductions et faciliter le processus collaboratif. Il a migré vers la plateforme Weblate, permettant une gestion plus efficace de la documentation de Fedora.
Ce changement visait à rendre le système plus accessible et à répondre aux besoins de la communauté, qui fait face à des défis dans l’efficacité de la traduction de logiciels libres.