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Une évasion massive a eu lieu au Mozambique, où 1 534 détenus se sont échappés d’une prison de haute sécurité située à une quinzaine de kilomètres de Maputo, la capitale, le mercredi 25 décembre. Cette fuite a été confirmée par Bernardino Rafael, le chef de la police nationale. Les détenus ont profité des troubles qui secouent le pays depuis trois jours, suite à la confirmation de la victoire du parti au pouvoir, le Frelimo, tandis que l’opposition accuse le gouvernement de fraudes.
Détails de l’évasion
Parmi les évadés, 33 ont été tués et 15 blessés lors des affrontements avec le personnel pénitentiaire, selon M. Rafael. Des opérations de recherche, assistées par l’armée, ont permis l’arrestation d’environ 150 fugitifs. Parmi ces détenus, une trentaine sont liés à des groupes armés djihadistes qui terrorisent la province du Cabo Delgado depuis sept ans. Le chef de la police a exprimé sa préoccupation face à cette situation.
Contexte des troubles à Maputo
Les troubles ont été exacerbés par des manifestations contre les résultats des élections du 9 octobre, où le Conseil constitutionnel a confirmé la victoire de Daniel Chapo du Frelimo, avec 65,17 % des voix. L’opposition dénonçant des irrégularités a qualifié ces élections de « volées ». Des barricades demeurent érigées dans plusieurs quartiers de Maputo, entravant la circulation des véhicules et entraînant des actes de vandalisme.
Des bâtiments publics, des ambulances et des commerces ont été endommagés ou incendiés. Certains manifestants ont même installé des tables dans les rues pour célébrer Noël, tout en continuant leurs revendications.
Conséquences des manifestations
Les manifestations contre le Frelimo et les violences politiques ont déjà coûté la vie à au moins 150 personnes au cours des deux derniers mois, selon divers rapports d’ONG. Cette situation critique soulève de sérieuses inquiétudes quant à la stabilité politique et sociale du Mozambique à l’approche de la nouvelle année.