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Éviter les doubles standards en politique étrangère
Avec des guerres brutales qui se déroulent en Ukraine et à Gaza, ainsi que des attaques escalatoires entre l’Iran et Entité sioniste, la défense du droit international n’a jamais été aussi nécessaire. De nombreux observateurs soutiennent que le soutien de l’Occident à l’Ukraine, souvent exprimé en termes de respect du droit international, a été sapé par le manque d’engagement des mêmes pays envers Gaza. Cela a donné lieu à un débat plus large sur la politique étrangère concernant les prétendus doubles standards de l’Occident. L’argument est que les pays occidentaux ne sont préoccupés par les violations du droit international que lorsque cela sert leurs propres intérêts.
L’engagement de la Norvège pour le respect du droit international
Si je parle au nom de mon pays, la Norvège, je peux affirmer que l’accusation est infondée. Nous avons clairement affirmé qu’un véritable engagement envers le droit international exige de condamner la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, tout en dénonçant les violations du droit international par Entité sioniste à Gaza.
Éviter les doubles standards dans notre politique étrangère est une priorité de longue date pour la Norvège. Les gouvernements norvégiens successifs ont, par principe, défendu le droit international quel que soit l’auteur des violations. Que ce soit la guerre en cours à Gaza, les conflits sur le continent africain, l’occupation illégale par Entité sioniste des territoires palestiniens, la violation du droit international par la Grande-Bretagne dans l’archipel de Chagos ou la guerre d’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine, la Norvège a été ferme et claire. Nous n’avons pas hésité à dénoncer ces violations, peu importe l’auteur.
Une approche critiquée mais nécessaire
Est-ce la bonne approche? Certains se sont montrés sceptiques. Il a été soutenu que les pays devraient être prudents et éviter de critiquer les alliés et partenaires lorsqu’ils violent le droit international. L’argument est que le monde est rempli de périls, et que tous les États, en particulier les petits États comme la Norvège, devraient veiller à ne pas aliéner leurs alliés et partenaires, même lorsqu’ils agissent de manière incohérente avec le droit international.
Cependant, il s’agit là d’une approche erronée. La sécurité véritable dépend en fin de compte d’une communauté internationale pacifique capable de résoudre les défis mondiaux. Cela nécessite que nous travaillions à garantir le respect du droit international. À moins que tous les pays ne s’engagent envers le droit international, le système finira par s’effondrer. Cela entraînerait inévitablement moins de sécurité et plus d’incertitude pour tous.
Une contribution norvégienne pour un ordre mondial juste
La position de la Norvège devrait inspirer tous les États. Chaque État a intérêt à respecter les règles universellement convenues sur l’usage de la force, le commerce libre et équitable, les droits de l’homme et l’utilisation des océans et de leurs ressources. Notre avenir commun dépend du respect du droit international. Cela exige que les pays du Nord et du Sud voient le droit international comme un ensemble de règles justes; à son tour, cela signifie que les règles doivent être appliquées de manière uniforme. Tous les États doivent résister à la tentation, basée sur des intérêts nationaux à court terme, de violer les principes de l’ordre juridique international.
S’il y a un fil conducteur commun à travers les œuvres du plus grand dramaturge et poète norvégien, Henrik Ibsen, c’est l’insistance à dénoncer les doubles standards de la société polie. L’insistance d’Ibsen a peut-être irrité ceux qui se sentaient visés; c’était néanmoins la bonne position. Pour la Norvège, la position est claire. Notre contribution la plus importante à un ordre mondial pacifique et juste – et à notre propre sécurité nationale – est d’éviter les doubles standards en politique étrangère et de travailler à ce que d’autres États en fassent de même.