Home ActualitéEx-gourou condamné : 3 ans de prison pour viols et abus

Ex-gourou condamné : 3 ans de prison pour viols et abus

by Sara
France

Olivier Freyre, ancien leader d’une communauté protestante, a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour viols et abus de faiblesse sur deux anciennes adeptes. Cette décision, rendue par la cour criminelle de Haute-Garonne, a été perçue comme « clémente » par les avocats des parties civiles, qui avaient requis une peine plus sévère.

Une condamnation controversée

Le tribunal a également imposé à Freyre une peine de sept ans de suivi sociojudiciaire, bien qu’il ne retourne pas en prison, ayant déjà purgé une année de détention provisoire. L’avocat général avait demandé une peine de quinze ans de réclusion criminelle, soulignant la gravité des actes commis.

Olivier Freyre avait fondé 'L'Espoir', une communauté d'inspiration protestante, à la fin des années 2000.

Jasmine Medjebeur, avocate des parties civiles, a déclaré que la peine était trop clémente, rappelant que Freyre a été reconnu coupable de viols et d’une emprise psychologique sur ses victimes.

Un mécanisme d’emprise

Lors du procès, l’avocat général Pierre Aurignac a décrit un système de « sujétion psychologique et physique » exercé par Freyre sur les membres de sa communauté, installée dans un petit village des Pyrénées. Cette communauté, fondée à la fin des années 2000, avait été dissoute en 2016 à cause des agissements de son fondateur.

Freyre, ancien banquier de 44 ans, est accusé d’avoir exploité la vulnérabilité de ses victimes, créant une emprise sur elles. Il a fondé « L’Espoir », qui avait connu jusqu’à 90 membres, et a été décrit par certains comme un « loup déguisé en agneau ».

Des témoignages accablants

Durant son procès, Freyre a nié les accusations de viol, insistant sur le caractère consensuel de ses relations sexuelles avec les femmes de la communauté. Il a tenté de se présenter comme ayant changé, affirmant vouloir se consacrer à sa famille et au sport santé.

Les avocates des parties civiles ont mis en avant le caractère manipulatif de Freyre, qualifiant ses adeptes de « proies idéales ». De leur côté, des avocats de la défense ont tenté de minimiser la gravité des accusations, citant des lettres d’amour envoyées par les présumées victimes.

Réactions à la condamnation

La femme de Freyre a également témoigné, minimisant son rôle dans les dérives de la communauté, tout en admettant que ses prêches étaient parfois « trop durs ». Elle a décrit les relations accusées comme des « relations adultérines » consenties.

La complexité de cette affaire soulève des questions sur l’influence des leaders dans des contextes de vulnérabilité et la difficulté pour les victimes de faire entendre leur voix.

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