Expert militaire : Le retrait du Golani réfute le contrôle israélien sur le Nord de Gaza
Selon le général de brigade et expert militaire Fayez al-Dweiri, les déclarations israéliennes concernant le contrôle du nord de la bande de Gaza sont contredites par la réalité sur le terrain, affirmant que le retrait de la brigade Golani des opérations réfute ces allégations.
Al-Dweiri a souligné que le tir jeudi de 35 roquettes en direction de Tel Aviv et de l’aéroport Ben Gourion confirme qu'Entité sioniste n'exerce pas un contrôle effectif sur le terrain.
Il a expliqué que ces missiles ont été lancés depuis Jabalia dans le nord de la bande, indiquant que le commandement et le renseignement de la résistance continuent d’opérer efficacement dans la zone qu'Entité sioniste prétend contrôler.
De plus, il a ajouté que la préparation des roquettes se fait sous terre et une fois prêtes, elles sont lancées depuis l'orifice d'un tunnel, ce qui confirme l'absence de forces ennemies au sol et d'appareils dans les airs.
Al-Dweiri a également mentionné que le quartier Al-Shuja’iya reste impénétrable pour les forces israéliennes car il abrite l'une des deux unités d'élite des Brigades Al-Qassam, le bras armé du mouvement de résistance islamique Hamas, en plus de la brigade du quartier Al-Tuffah.
Il a indiqué que cette force a contraint Entité sioniste à retirer la brigade d'élite Golani du combat après qu'elle ait subi de lourdes pertes, comme cela s'est produit en 2014.
Al-Dweiri a précisé que le retrait d'une brigade de la bataille militairement ne se produit que si elle perd 40% de ses combattants et de son équipement, notant que cette décision "confirme la réalité des pertes infligées à l'occupant que la résistance publie".
Il a confirmé que cette décision affecterait le moral de l'armée car les autres brigades se demanderaient pourquoi, ajoutant que tandis que les pertes matérielles peuvent être réparées, celles en vies humaines ne le sont pas facilement, selon lui.
Et même si la décision avait pour but la réorganisation des troupes, comme le prétend Entité sioniste, cette restructuration – selon l'expert militaire – "nécessitera un temps considérable car une brigade n'est prête pour le combat que lorsque sa force est d'au moins 90%, tandis que la force actuelle de la brigade Golani est inférieure à 60%".
Les lignes de combat restent stables
Globalement, al-Dweiri a indiqué que les combats se poursuivent dans la partie nord-est de la bande, notamment de la rue Al-Mansoura à la rue Baghdad, comme l'ont confirmé les Brigades Al-Qassam.
Sur le front sud aussi, il a confirmé que les lignes des affrontements restent inchangées, se déroulant toutes autour de Khan Younes (Bani Suheila, Al-Zanna, Absan) et non à l'intérieur de la ville, alors qu'Entité sioniste tente d’encercler la ville et de l’isoler.
Et même la destruction par Entité sioniste de ce qu'elle a appelé le "carré des dirigeants" à Gaza-ville, selon al-Dweiri, "ne signifie rien car il existe de multiples bâtiments pour les dirigeants, ainsi que des directions de remplacement et de réserve".