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Un rapport récemment publié par l’ONG B’tselem souligne une augmentation alarmante des décès d’enfants en Cisjordanie, attribuée aux opérations militaires israéliennes. Le document révèle que depuis le début du conflit à Gaza, la situation s’est détériorée, avec un nombre de frappes aériennes et d’attaques sur les civils, en particulier les enfants, sans précédent dans cette région occupée.
Situation actuelle en Cisjordanie
Depuis le 7 octobre 2023, date de déclenchement de la guerre à Gaza suite à l’attaque du Hamas, les frappes israéliennes en Cisjordanie ont causé plus de victimes palestiniennes que durant la seconde intifada des années 2000. B’tselem indique que les opérations militaires, notamment dans des camps de réfugiés, ont entraîné des déplacements massifs, forçant près de 40 000 personnes à quitter leurs foyers, un chiffre qui constitue le plus grand déplacement depuis le début de l’occupation israélienne en 1967.
Les enfants en première ligne
Le rapport précise que les enfants sont particulièrement touchés par cette violence. Des parents et des proches de jeunes victimes témoignent de la brutalité des attaques. Rigd Gasser, père d’Ahmad, 14 ans, a expliqué comment son fils a été abattu alors qu’il se rendait à un magasin. Ce type de violence est devenu quotidien, avec des opérations militaires menées matin et soir.
En 17 mois depuis le début des hostilités, B’tselem a documenté 261 décès, dont au moins 41 mineurs. Ce chiffre est trois fois supérieur à celui enregistré durant les frappes de la seconde intifada, qui a duré plus de quatre ans.
Des témoignages déchirants
La tragédie a frappé de nombreuses familles. Muhammad Khreiwish a perdu sa nièce et son neveu dans une frappe aérienne à Tulkarm. Leur mort a été un choc terrible pour lui, qui a découvert une scène d’horreur en cherchant à secourir les membres de sa famille. Le rapport indique que sur 180 enfants tués, beaucoup ont péri dans des circonstances similaires, illustrant le caractère indiscriminé des attaques.
Modification des règles d’engagement
B’tselem a également signalé que l’assouplissement des règles d’engagement par l’armée israélienne a contribué à cette augmentation des décès d’enfants. Les soldats sont désormais autorisés à ouvrir le feu sur des cibles jugées menaçantes, ce qui inclut des civils soupçonnés de représenter un danger.
Conséquences humanitaires
Les conséquences de ces opérations militaires sont dramatiques. Des familles ont été déplacées et vivent dans des conditions précaires, cherchant refuge dans des mosquées ou des salles de mariage. Fatma Shab, 63 ans, a dû quitter son domicile sans avoir le temps de rassembler ses affaires, vivant désormais dans un abri temporaire avec sa famille. Elle exprime son désespoir face à la destruction de son foyer et à la perte de ses repères.
Une situation qui perdure
Les autorités israéliennes justifient leurs actions en affirmant que les opérations visent des groupes militants, mais les témoignages de familles innocentes soulignent le coût humain de ces stratégies militaires. La communauté internationale continue de suivre cette situation, qui semble se détériorer chaque jour davantage dans les territoires occupés.