Home ActualitéExtradition de Do Kwon : Fin d’une Bataille Judiciaire

Extradition de Do Kwon : Fin d’une Bataille Judiciaire

by Sara
Monténégro, États-Unis

Le spécialiste sud-coréen des cryptomonnaies Do Kwon, accusé d’une fraude massive, sera extradé vers les États-Unis, mettant fin à une longue bataille judiciaire.

Do Kwon escorté par la police monténégrine

Une extradition attendue

Près de deux ans après son arrestation au Monténégro, Do Kwon, soupçonné d’une fraude de plusieurs dizaines de milliards d’euros, sera extradé vers les États-Unis plutôt que vers la Corée du Sud. Le magnat de la crypto, de son vrai nom Kwon Do-Hyeong, est recherché pour la faillite de sa société Terraform Labs, fondée en 2018, qui a développé les cryptomonnaies TerraUSD et Luna.

Le ministère monténégrin de la Justice a annoncé l’extradition vendredi, mettant fin à une procédure judiciaire complexe. Cette décision a été rapidement qualifiée d’«illégale» par les avocats de l’intéressé.

Les circonstances de l’arrestation

Do Kwon a été arrêté en mars 2023 à l’aéroport de Podgorica, en possession d’un faux passeport costaricain, alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Dubaï. Il était en fuite depuis plusieurs mois, ayant quitté la Corée du Sud puis Singapour, avant la faillite de son entreprise en 2022.

Son extradition a été demandée à la fois par Séoul et Washington, en raison de son implication présumée dans une fraude qui a entraîné la perte de près de 40 milliards d’euros de valeur et a secoué les marchés mondiaux des cryptomonnaies.

Contexte politique au Monténégro

Son arrestation, survenue à trois mois des législatives au Monténégro, a été exploitée par le Premier ministre sortant, Dritan Abazovic, qui a accusé son adversaire, Milojko Spajic, d’avoir des liens avec Do Kwon. Des médias ont rapporté en juin 2024 que Spajic avait investi 75 000 euros dans Terraform Labs en 2018.

Les répercussions judiciaires

Après plusieurs décisions judiciaires monténégrines, la Cour constitutionnelle a validé la décision de la Cour suprême selon laquelle les conditions d’extradition étaient remplies. Le ministre de la Justice a alors été chargé de trancher entre les demandes d’extradition concurrentes vers la Corée du Sud et les États-Unis.

Les droits humains en question

La Cour constitutionnelle a indiqué que Do Kwon avait donné son accord à l’extradition vers l’un ou l’autre pays. Toutefois, ses avocats ont dénoncé le prétendu refus du ministre de leur communiquer sa décision avant la fin de la journée, qualifiant cela de «violation drastique des droits humains fondamentaux».

Un parcours controversé

Do Kwon avait attiré l’attention en étant diplômé de Stanford et en ayant travaillé chez Apple et Microsoft. Son entreprise, Terraform Labs, avait suscité un engouement considérable, avec des milliards d’euros d’investissements. Cependant, la cryptomonnaie Terra, conçue pour être stable, a révélé des failles, engendrant une chute qui a causé plus de 500 milliards d’euros de pertes sur les marchés mondiaux des cryptomonnaies.

Do Kwon | Extradition | Cryptomonnaies | Fraude | Monténégro | États-unis

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