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Facebook, par l’intermédiaire de sa société mère Meta, a conclu un accord avec Donald Trump concernant la suspension de son compte suite à l’assaut du Capitole. Les médias américains rapportent que cette entente s’élève à 25 millions d’euros, bien que cela n’ait pas encore été confirmé officiellement.
Contexte de la suspension
Dans les jours suivant l’attaque du 6 janvier 2021, Trump a été banni de toutes les grandes plateformes de médias sociaux, car il n’avait pas suffisamment agi pour empêcher la violence et semblait encourager ses partisans par ses messages. En plus de Facebook, il a également été exclu de Twitter et de YouTube.
Trump a déclaré que cette interdiction constituait une violation de sa liberté d’expression, tandis que les entreprises ont soutenu qu’il avait enfreint leurs conditions d’utilisation avec ses publications.
Retour sur les réseaux sociaux
Twitter, rebaptisé X, a été la première grande plateforme à rétablir l’accès à Trump en novembre 2022, sous la direction d’Elon Musk. Ce dernier a demandé à ses abonnés de voter pour décider si Trump devait être réintégré. Une légère majorité a voté en faveur de son retour.
Quelques mois plus tard, Facebook et YouTube ont également levé leurs restrictions. YouTube a justifié sa décision en affirmant que les électeurs américains devaient avoir la possibilité de suivre les vidéos de Trump, qui avait annoncé sa candidature à la présidence.
Bien que Trump ait été un utilisateur assidu de Twitter, sa présence sur ces plateformes est restée modeste depuis. Il a lancé son propre réseau social, Truth Social, qui est rapidement devenu la principale plateforme pour ses opinions et annonces.
Les détails de l’accord
Selon des sources américaines, les 25 millions d’euros versés par Facebook seront principalement destinés à financer la future bibliothèque présidentielle de Trump, d’un montant d’environ 23 millions d’euros. Le reste de la somme servira à couvrir ses frais d’avocat.
Pour Facebook, ce montant n’est pas très élevé : d’après les chiffres de l’année précédente, l’entreprise pourrait récupérer cette somme en seulement deux heures de fonctionnement.
Conflits passés avec les médias
Trump a souvent adopté une attitude provocatrice dans ses conflits avec les médias et ses opposants. Avant de prendre ses fonctions, par exemple, la chaîne ABC a conclu un accord de 15 millions d’euros après que le présentateur George Stephanopoulos a affirmé à tort qu’un jury avait accusé Trump de viol.
Actuellement, Trump est impliqué dans deux autres poursuites contre des médias américains. Il accuse CBS de l’avoir lésé en raison de la manière dont un entretien avec Kamala Harris a été monté, réclamant 10 milliards d’euros. De plus, il a attaqué un journal de l’Iowa pour un sondage défavorable publié avant les élections.
Les médias concernés nient avoir commis des fautes, tandis que les critiques qualifient ces actions de vengeance, affirmant que Trump utilise les poursuites pour étouffer les critiques. Même s’il ne gagne pas ces affaires, cela coûte aux médias un temps et des ressources considérables en défense.