Home ActualitéFantôme russe: commandant chinois jugé pour refus d’obtempérer

Fantôme russe: commandant chinois jugé pour refus d’obtempérer

by charles
France

Le commandant du pétrolier Boracay, navire lié à ce que les médias décrivent comme une « flotte fantôme russe », sera jugé à Brest pour le seul « refus d’obtempérer », selon le parquet qui a communiqué ce 2 octobre après la garde à vue. Le parquet de Brest avait ouvert une enquête pour « défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon » et « refus d’obtempérer », puis placé en garde à vue « le capitaine et son second, tous deux de nationalité chinoise ». Le recours judiciaire est programmé devant le tribunal correctionnel de Brest le 23 février 2026. Le second membre d’équipage a été laissé libre de se retirer; le navire battant pavillon béninois est aussi visé par des sanctions européennes.

Vue aérienne du pétrolier Boracay près de Saint-Nazaire
Boracay arraisonné au large de Saint-Nazaire

Procès à Brest et charges retenues

Selon le parquet, l’enquête a été ouverte pour « défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon » et « refus d’obtempérer », et le capitaine et son second, tous deux de nationalité chinoise, ont été placés en garde à vue; le parquet a finalement « décidé d’engager des poursuites à l’encontre du seul commandant » et celui-ci s’est vu remettre « une convocation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Brest », le second ayant été « laissé libre de se retirer ».

Le commandant, de nationalité chinoise, est convoqué pour l’audience fixée au 23 février 2026 devant le tribunal correctionnel de Brest; l’affaire concerne le seul délit de refus d’obtempérer, tandis que les autres faits initiaux (non-justification de la nationalité du navire) ne lui seraient pas directement imputables à l’issue de l’enquête, selon le parquet.

Le navire, battant pavillon béninois et sous sanctions européennes, a été arraisonné le week-end dernier et est resté au large du parc éolien de Saint-Nazaire; l’équipage était pris dans une série de contrôles coordonnés entre la Gendarmerie maritime et les autorités françaises. L’équipage a été pris en flagrant délit lors d’une visite à bord, et des éléments indiquent que le navire a été le sujet d’enquêtes liées à des passages et à des zones de navigation contestées.

Contexte et enjeux de la flotte fantôme russe

Le cas intervient dans le contexte plus large des sanctions européennes visant les navires liés à Moscou et utilisés pour contourner les embargos sur le pétrole russe; le Boracay est indiqué comme faisant partie de ces dispositions et fait l’objet d’un suivi soutenu par les forces françaises, selon les sources militaires et les déclarations gouvernementales. Emmanuel Macron a évoqué lors d’un sommet récent « des fautes très importantes » commises par l’équipage, ajoutant que toute violation de l’espace aérien européen pouvait entraîner des représentations.

Pour mémoire, le navire avait quitté Primorsk le 20 septembre et a parcouru la Baltique, la Pologne, la Suède et le Danemark entre le 22 et le 25 septembre, avant de s’arrêter le 28 septembre au large de Saint-Nazaire; des informations publiques indiquent que les autorités suivent de près ce déplacement et les implications potentielles pour la sécurité maritime et le respect des sanctions. Les autorités françaises soulignent que l’interception et l’interrogatoire des membres d’équipage restent des éléments clés de l’enquête et que le dossier se concentre sur le comportement du commandant et les infractions qui lui sont imputables.

Vue aérienne du navire Boracay au large de Saint-Nazaire
Navire suspect au large de Saint-Nazaire, dans le cadre des vérifications

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