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Farandou s’excuse après ses propos sur l’autisme

by charles
France

Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou est au cœur d’une polémique après une intervention télévisée sur France 2 où il défendait la suspension de la réforme des retraites. Cette sortie, le 14 octobre 2025, a déclenché une vague de réactions dans l’hémicycle et sur les réseaux sociaux. Des élus et des associations dénoncent un langage jugé validiste et blessant pour les personnes autistes. En fin de journée, Farandou a publié sur X des excuses, affirmant que ses propos avaient blessé et n’avaient pas été son intention.

France 2 et les propos de Farandou, 14 octobre 2025

Sur le plateau du JT de France 2, l’ancien patron de la SNCF a tenté de justifier la décision gouvernementale de suspendre la réforme en rappelant les difficultés économiques liées au système de retraites. Il a ajouté : « On n’est pas sourds, on n’est pas autistes, on voit bien qu’elle passe mal, cette réforme » pour illustrer le sentiment d’un passage mal accueilli par une partie de l’opinion. Cette formule a été largement discutée dans les heures qui ont suivi et a été reprise par de nombreux commentateurs sur les réseaux sociaux et dans les échanges politiques.

La phrase a été largement relayée sur les réseaux et a suscité des réactions d’élus et d’associations. « L’autisme n’est ni un défaut ni une insulte », a déclaré la députée écologiste Marie-Charlotte Garin. « Les mots comptent, surtout quand ils viennent d’un ministre des Solidarités », a commenté Sébastien Peytavie, député Génération.s. Le Collectif Handicaps, qui rassemble 54 associations nationales, a estimé que ce serait bien « que le ministre des Solidarités évite d’utiliser le terme 2autiste1 à tort et à travers ». En fin de soirée, Farandou a publié sur X : « Mes propos ont blessé et ce n’était pas mon intention. J’en suis sincèrement désolé et je présente mes excuses ».

Jean-Pierre Farandou lors d’une allocution télévisée
Extrait des débats télévisés sur la réforme des retraites.

Des réactions consensuelles et critiques se sont multipliées. Marie-Charlotte Garin, députée écologiste, a déclaré : « L’autisme n’est ni un défaut ni une insulte ». Sébastien Peytavie, élu écologiste, a ajouté : « Les mots comptent, surtout quand ils viennent d’un ministre des Solidarités ». Le Collectif Handicaps a également pris part au débat, estimant qu’« il serait bien effectivement que le ministre des Solidarités évite d’utiliser le terme \ »autiste\ » à tort et à travers ».

Réactions et clarifications qui suivent

Les réactions ne se sont pas limitées à des échanges sur X. Anaïs Belouassa Cherifi, députée LFI, a dénoncé des propos « indignes et inacceptables », estimant qu’il s’agit d’un mépris validiste et non d’une simple maladresse. D’autres responsables ont rappelé que « être autiste n’est pas une incapacité à comprendre les choses. C’est une particularité neurodéveloppementale, pas un défaut d’intelligence ou d’empathie », selon des interventions d’élus écologistes et de représentants du handicap.

Le Collectif Handicaps a réaffirmé la nécessité d’un langage respectueux et a renouvelé sa demande que le terme « autiste » soit utilisé avec prudence. « Ce serait bien effectivement que le ministre des Solidarités évite d’utiliser le terme « autiste » à tort et à travers », souligne l’organisme dans des communiqués relayés par les élus. En réponse, plusieurs responsables politiques ont insisté sur la responsabilité du gouvernement à maintenir un débat public sans stigmatiser les personnes concernées.

Pour autant, la presse et les observateurs soulignent que la polémique éclaire aussi les tensions autour de la réforme et la perception du gouvernement. En fin de journée, Farandou a explicitement présenté ses excuses et de nombreux commentateurs estiment que le langage public doit rester mesuré dans les discussions autour du handicap et des politiques publiques.

Farandou présente ses excuses sur X
Capture d’écran des échanges sur les réseaux sociaux.

À mesure que les jours avancent, les échanges publics se déplacent vers le cadre politique et le respect du handicap dans les discours officiels. Des appels à des gestes concrets pour les personnes autistes et d’autres neurodiversités sont relayés par les associations, les partis et des spécialistes du handicap, alors que la question centrale demeure celle de la réforme et de son articulation avec des engagements sociaux plus larges.

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