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Le FBI, licenciements, protestations, George Floyd : le bureau fédéral américain a procédé au licenciement de plusieurs agents qui avaient été photographiés à genoux lors des protestations pour la justice raciale en 2020, après la mort de George Floyd, selon des sources citées par The Associated Press (AP).
FBI, licenciements, protestations, George Floyd — réaffectations puis licenciements depuis 2020
Selon l’AP, qui s’est entretenue avec des sources « familiarizadas con el asunto », le FBI avait d’abord réaffecté ces agents au début de l’année. Depuis, des licenciements successifs ont été notifiés. Le nombre exact d’agents concernés n’a pas été confirmé publiquement ; des sources anonymes citées par l’AP estiment toutefois qu’il s’agit d’environ 20 licenciements.
Les photographies incriminées montraient un groupe d’agents agenouillés lors d’une manifestation organisée en mai 2020, dans la foulée de la diffusion du meurtre de George Floyd par des agents policiers. Cette vague de manifestations avait provoqué une réaction nationale importante aux États-Unis sur les questions de pratique policière et d’injustice raciale.
Les licenciements interviennent dans un contexte de remaniement plus large au sein de l’agence, mené sous la direction de Kash Patel. Le mois dernier, cinq agents et cadres supérieurs ont été renvoyés dans une série de destitutions qui, selon des responsables en exercice et anciens responsables, a contribué à une baisse de la morale au sein du FBI.
Personnes visées : Steve Jensen, Brian Driscoll et Chris Meyer
La liste des agents concernée que publie The Associated Press cite notamment :
- Steve Jensen, qui a aidé à superviser les enquêtes sur l’attaque du 6 janvier 2021 au Capitole des États-Unis ;
- Brian Driscoll, qui a été directeur par intérim au début du mandat de Donald Trump et s’est opposé aux demandes du ministère de la Justice visant à fournir les noms des agents ayant enquêté sur le 6 janvier ;
- Chris Meyer, qui a été faussement accusé sur les réseaux sociaux d’avoir participé à l’enquête sur la conservation de documents classifiés par Donald Trump à Mar‑a‑Lago, en Floride.
Ces noms figurent parmi ceux rassemblés par l’AP à partir de son travail de recoupement et des sources qui lui ont parlé.
Poursuites judiciaires et déclarations sur les ordres de la Maison‑Blanche
Une plainte déposée la semaine dernière par trois des agents licenciés allègue que Kash Patel comprenait que les licenciements étaient « probablemente ilegales », mais qu’il a dû les exécuter parce qu’il avait reçu des ordres de la Maison‑Blanche, selon le texte de la plainte cité par l’AP. La phrase exacte, telle qu’elle apparaît dans la plainte, est : « probablemente ilegales ».
Kash Patel a nié avoir reçu des ordres de la Maison‑Blanche concernant les personnes à licencier et a affirmé que toute personne congédiée n’avait pas respecté les standards du FBI.
Sur les derniers licenciements rendus publics vendredi, le FBI n’a fait aucune déclaration, selon l’AP.
Impacts internes et suite de la procédure
Les renvois s’inscrivent dans une période de remaniement et de tensions internes, avec, d’après des responsables cités, un recul de la morale parmi les effectifs. L’AP rapporte que les réaffectations initiales ont laissé place à des licenciements au fil des mois, sans qu’une communication officielle du FBI n’en précise le nombre exact ni les motifs détaillés pour chaque cas.
La plainte collective déposée par plusieurs agents est en cours ; elle met en cause les motifs des licenciements et l’éventuelle intervention de la Maison‑Blanche. Les procédures judiciaires à venir détermineront notamment si les règles internes du FBI ont été respectées et si des pressions externes ont influencé les décisions de licenciement.