Une femme de 43 ans est morte après une défenestration survenue à Marseille, peu avant 20h jeudi dernier, au pied de la tour Bel Horizon, dans le centre-ville. Le parquet de Marseille a précisé que son conjoint, 35 ans, a été déféré et mis en examen pour « homicide aggravé par la conjugalité en état d’ivresse ». La victime, algérienne et mère de trois enfants, est décédée peu après la chute; l’appartement du couple présentait des traces de lutte et des tessons de bouteilles, selon des sources proches de l’enquête.
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Les faits se sont déroulés jeudi peu avant 20h à la tour Bel Horizon, copropriété dégradée en plein centre de Marseille. Selon le parquet, la victime était mère de trois enfants et résidait dans cet immeuble lorsqu’elle est tombée du quatrième étage. Son conjoint, à ses côtés et tenant des propos incohérents, a été placé en garde à vue puis déféré et mis en examen par le parquet pour l’infraction évoquée ci‑dessus.
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Selon les premières constatations, l’appartement du couple présentait des traces de lutte, du sang et des tessons de bouteilles, rapportent des sources proches de l’enquête. L’information judiciaire ouverte vise à déterminer les circonstances exactes des faits. En parallèle, une enquête précédente, menée en 2024, avait été ouverte pour violences conjugales réciproques et classée sans suite faute de preuve suffisamment caractérisée.
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Ce contexte local s’inscrit dans un cadre national plus large sur les violences conjugales et les féminicides. Le parquet rappelle que le conjoint détenu est âgé de 35 ans et de nationalité algérienne; la victime était également de nationalité algérienne et mère de trois enfants. Le parquet précise que le parquet de Marseille s’est engagé dans une procédure d’information judiciaire afin de déterminer les circonstances exactes des faits et d’éventuelles responsabilités.
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Des chiffres sur les féminicides conjugal et le contexte national
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Au plan national, les données de 2024 publiées par la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof) font état de 107 féminicides ou féminicides au sein du couple en 2024, contre 96 en 2023. Ces chiffres rappellent une tendance à la hausse et soulignent l’importance des dispositifs de prévention et d’écoute, comme l’indiquent les bilans annuels publiés en novembre 2024, qui précisent que plus de trois femmes meurent chaque jour en France dans le cadre de violences conjugales ou de féminicides conjugal.
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Le sujet demeure central pour les autorités et les associations: les chiffres évoqués par Miprof illustrent la nécessité de renforcement des dispositifs d’écoute et d’accompagnement. Le 3919, service d’écoute national dédié, est accessible 24h/24 et 7j/7 et des informations complémentaires sont disponibles sur le site Service-public.fr. Ces données et ces resources s’inscrivent dans un contexte où les autorités juridiques et les organisations travaillent à améliorer le repérage et la protection des personnes vulnérables.
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