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Le groupe Michelin a annoncé ce mardi la fermeture de deux de ses usines, situées à Cholet et Vannes, provoquant une onde de choc parmi les employés. Cette décision fait suite à la fermeture en 2020 du site de La Roche-sur-Yon, où de nombreux salariés avaient été transférés à Cholet et se retrouvent désormais confrontés à un nouveau plan social.
Un sentiment de trahison parmi les employés
Nicolas Robert, délégué central Sud chez Michelin, a exprimé son indignation : * »C’est une trahison »*. La fermeture des usines est justifiée par un ralentissement du marché des véhicules neufs et une concurrence accrue en provenance d’Asie, entraînant la perte de plus de 1 200 postes. Parmi ceux touchés, Nicolas Robert a été l’un des 70 employés qui avaient accepté de déménager à Cholet il y a quelques années.
Cinq ans après « bis repetita »
Il y a cinq ans, Michelin avait déjà annoncé la fermeture de son usine de pneus pour poids lourds à La Roche-sur-Yon. Sur les 619 salariés affectés, environ 70 avaient accepté de se rendre à Cholet. Aujourd’hui, seulement 51 d’entre eux sont encore en poste. Nicolas Robert rappelle que Cholet était considéré comme le plus important site industriel de Michelin en France à l’époque.
Malgré le soutien initial de l’entreprise, avec des postes réservés et une aide au transport, les employés se retrouvent une fois de plus dans une situation précaire. « Aujourd’hui, Michelin fait face à des difficultés en raison de l’effondrement des ventes de pneus pour camions et camionnettes », explique-t-il.
Un avenir incertain pour les employés
Les perspectives pour un transfert vers un autre site sont limitées, avec de nombreux sites affectés par l’activité partielle et peu de postes vacants. Nicolas Robert souligne que, contrairement au passé, les employés de Cholet ne peuvent pas envisager un nouveau départ ailleurs en toute confiance. * »À force, c’est épuisant, »* admet-il.
Des employés résignés face à la situation
Âgé de 47 ans et chez Michelin depuis 2001, Nicolas Robert vit cette situation comme un échec de l’entreprise à dialoguer avec les partenaires sociaux pour trouver des solutions alternatives. Il a échangé avec ses collègues de La Roche-sur-Yon, qui sont résignés face aux répétitions de ce schéma, même s’ils sont choqués par la nouvelle.
Les salariés ont voté pour une grève ce mardi 5 novembre, et selon Wiliam Txia Cha Heu, délégué CGT à Cholet, * »trois quarts de l’effectif doivent partir mi-2025, le reste à la fin 2025. »*
Manifestation des salariés
Les employés ont fait entendre leur voix lors d’une manifestation suite à l’annonce de la fermeture. La situation devient d’autant plus délicate alors que la période des fêtes approche, rendant l’annonce d’autant plus dure à encaisser.