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Fermetures d’usines en France : un solde négatif en 2024

by Sara
Fermetures d'usines en France : un solde négatif en 2024
France

En 2024, la France fait face à une situation préoccupante dans le secteur industriel, avec un solde négatif de fermetures d’usines. Selon une étude récente de Trendéo, cette tendance marquée par davantage de fermetures que d’ouvertures est inédite depuis 2016.

Un solde négatif inédit

Trendéo a révélé qu’il y a eu 15 fermetures d’usines de plus que d’ouvertures cette année. Ce chiffre alarmant souligne les difficultés rencontrées par l’industrie française, exacerbées par les récentes annonces de restructuration des géants tels qu’Auchan, Michelin et Valéo. Au premier semestre de 2024, la situation semblait plus favorable avec 79 ouvertures contre 61 fermetures, mais une accélération des fermetures au second semestre a inversé la tendance.

Fermeture de l'usine Michelin à Cholet (Maine-et-Loire) le 8 novembre 2024 (FRANCK DUBRAY / MAXPPP)

Un bilan positif sur le long terme

Malgré ce solde négatif pour 2024, le bilan global entre 2016 et 2024 reste positif, avec 316 ouvertures nettes. En 2021, la France avait atteint un pic avec 129 ouvertures de plus que de fermetures. Même durant la crise du Covid-19, le secteur industriel n’avait pas connu de pertes nettes, affichant même trois ouvertures supplémentaires en 2020.

Investissements en baisse

Un autre indicateur de la santé de l’industrie est le volume d’investissements, qui a chuté de 10% en 2024, la première baisse depuis 2019. Cette baisse est particulièrement ressentie dans l’industrie manufacturière, bien que des secteurs comme l’énergie et la chimie aient enregistré des augmentations. À l’échelle mondiale, la baisse est plus marquée, avec une estimation de -26% en 2024, touchant principalement les secteurs de l’électronique et des équipements électriques.

Les « gigafactories » en Europe

En Europe, la tendance se renforce avec une augmentation des projets de gigafactories. En 2024, le vieux continent a capté 17% des investissements dans ces usines de grande taille, dédiées à la production de batteries et de moteurs. Depuis 2016, la part des gigafactories dans le secteur industriel a considérablement augmenté, passant de 33% à 62%. L’Allemagne reste le leader avec 37 projets, suivie par la France avec 19.

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