Le 14 octobre 2025 marque un tournant: Windows 10 cessera de recevoir des mises à jour de sécurité et des correctifs de Microsoft. Des millions d’ordinateurs encore sous Windows 10 seront concernés, selon des estimations de consommateurs et d’associations. Cet article fait le point sur les risques, les chiffres clés et les options disponibles pour les utilisateurs et les entreprises.
Quelles conséquences pour les utilisateurs
Sans mises à jour, les vulnérabilités évoluent plus rapidement que les correctifs, et les protections du système s’affaiblissent avec le temps. Selon Consumer Reports, près de 650 millions de personnes utilisaient Windows 10 à l’échelle mondiale au mois d’août, et d’après le Public Interest Research Group (PIRG), jusqu’à 400 millions d’ordinateurs seraient incompatibles avec Windows 11. « En ne recevant plus les mises à jour, vous n’êtes plus protégés contre les menaces cyber les plus récentes », explique Martin Kraemer, spécialiste de la sensibilisation à la sécurité chez KnowBe4.
Les applications qui dépendent du système d’exploitation peuvent aussi être affectées. « Les fournisseurs d’applications comptent sur le fournisseur du système d’exploitation pour assurer certaines fonctionnalités et si celles-ci ne sont pas mises à jour, le fournisseur d’application ne peut pas s’assurer que son application continuera à fonctionner correctement », explique Paddy Harrington, analyste chez Forrester.
Quant aux solutions temporaires, les experts soulignent l’insuffisance des antivirus face à un système d’exploitation non mis à jour. « Il y a une limite à la protection qu’ils peuvent offrir […]. C’est bien mieux que de ne rien faire, mais cela devrait être une solution temporaire, le temps de trouver une solution permanente », déclare Harrington à l’AFP.
Des options d’alternatives existent, notamment des logiciels libres tels que Linux, qui peuvent être utilisés sans coût, mais nécessitent une installation par l’utilisateur et une vérification de compatibilité des outils et des applications avec ce système.
Quelles options existent pour continuer à utiliser Windows 10 ou basculer
Pour ceux qui ne peuvent pas migrer immédiatement, Microsoft propose une extension de mises à jour pour Windows 10 à un tarif de 30 dollars et pour une durée d’un an. Une mesure contestée par des associations mais revendiquée comme temporaire pour gagner du temps.
Microsoft a refusé de préciser combien d’utilisateurs seraient concernés. Selon Consumer Reports, près de 650 millions de personnes utilisaient Windows 10 au mois d’août, et selon le Public Interest Research Group (PIRG), jusqu’à 400 millions d’ordinateurs seraient incompatibles avec Windows 11. Ces chiffres alimentent les débats entre défenseurs de l’obsolescence et partisans d’un passage rapide à Windows 11.
Interrogés sur l’efficacité de logiciels antivirus dans ce contexte, les experts pointent du doigt leurs limites face à un système non mis à jour. « Il y a une limite à la protection qu’ils peuvent offrir […]. C’est bien mieux que de ne rien faire, mais cela devrait être une solution temporaire, le temps de trouver une solution permanente », déclare Paddy Harrington à l’AFP.
Reste la possibilité de changer pour un autre système d’exploitation tout en conservant l’ordinateur. Des logiciels libres, tels que Linux, peuvent être utilisés, mais nécessitent d’être installés par l’utilisateur et d’évaluer la compatibilité des outils et des applications avec ce système.

