Un fonds de 12 millions d’euros sur deux ans destiné à moderniser la flotte de pêche française sera déployé, financé par la taxe éolienne et géré via quatre guichets. Annoncé lors des assises de la pêche à Boulogne-sur-Mer, le dispositif vise des projets comme l’amélioration de l’efficacité énergétique des navires, la valorisation de la production, et la sécurité et l’empreinte environnementale des engins de pêche. « C’est un tournant décisif pour la filière », a souligné Olivier Le Nézet. Ces fonds s’inscrivent dans un cadre où la moyenne d’âge des bateaux atteint 32 ans et où 30 millions d’euros de taxe éolienne sont versés annuellement dans la zone littorale, avec distribution prévue pour les ports concernés.

Un fonds de 12 millions sur deux ans pour moderniser la flotte, annoncé à Boulogne-sur-Mer
Le dispositif prévoit l’ouverture de quatre guichets destinés à financer des projets de modernisation dans le cadre de la transition économique, sociale et environnementale de la filière. Les programmes retenus couvrent l’efficacité énergétique des navires, la valorisation de la production, la santé et la sécurité à bord, et l’efficacité environnementale des engins de pêche. Concrètement, ces aides pourraient financer des projets d’amélioration de l’hydrodynamisme des coques ou l’installation de systèmes de conservation du poisson, comme une machine à faire de la glace. « C’est un tournant décisif pour la filière », a souligné Olivier Le Nézet.
Contexte et répercussions: la taxe éolienne et les territoires concernés
Le financement repose sur la taxe éolienne appliquée au domaine public maritime, jusqu’à 12 miles des côtes (environ 22 kilomètres). Cette source alimente actuellement environ 30 millions d’euros annuels destinés à Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et Fécamp et son rendement progressera à mesure de la mise en service des nouveaux parcs éoliens côtiers. Les professionnels de la pêche (comité national et comités régionaux) se partagent environ 35 % de cette taxe sur l’éolien côtier. En complément du dispositif, des annonces publiques évoquent une volonté plus large de décarbonation et de modernisation dans le cadre des objectifs énergétiques et portuaires du pays.