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Le Liban a un nouveau gouvernement, composé de 24 membres, sans représentants de la milice chiite Hezbollah ou de ses alliés, a annoncé un porte-parole du gouvernement. Ce cabinet, principalement formé d’experts et de technocrates, inclut également cinq femmes. Le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, a déclaré que le gouvernement se concentrera sur les réformes nécessaires pour répondre à la crise économique sévissant dans le pays.
Les Objectifs du Nouveau Gouvernement
Salam a souligné que « les réformes sont le seul moyen de sauver le pays ». Le nouveau gouvernement vise à rétablir la confiance entre les citoyens et l’État, ainsi qu’entre le Liban et ses voisins arabes, et entre le Liban et la communauté internationale. Le pays, en proie à une crise économique sans précédent depuis plusieurs années, espère que ces réformes permettront de redresser la situation.
Contexte de la Crise Économique
Le Liban souffre d’une grave crise économique, exacerbée par le conflit avec Israël, qui s’est intensifié après l’attaque massive de la Hamas, en lien avec le Hezbollah, le 7 octobre 2023. Historiquement, la Hezbollah a exercé une influence considérable, étant souvent qualifiée de « État dans l’État ». Cependant, la guerre avec Israël et le renversement du régime syrien ont affaibli la milice.
Réactions Internationals
La vice-représentante spéciale des États-Unis pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a affirmé qu’il était impératif que la Hezbollah et ses alliés n’aient pas de rôle dans le nouveau gouvernement. Elle a précisé : « Nous avons établi des lignes rouges pour empêcher la Hezbollah de tyranniser à nouveau le peuple libanais. » De plus, l’ONU a salué cette nouvelle formation gouvernementale, déclarant qu’elle ouvre un « nouveau chapitre » pour le Liban après plus de deux ans de gouvernement intérimaire.
Situation Sécuritaire et Conflits
Le processus de formation du gouvernement a été compliqué par les règles définissant la participation des différentes communautés religieuses au Liban. Le pays est divisé en communautés, avec un système de partage du pouvoir. Le président doit être un chrétien maronite, le Premier ministre un sunnite et le président du parlement un chiite. Le Liban est encore en conflit avec Israël, bien qu’une trêve ait été convenue en novembre. Cependant, des soldats israéliens restent stationnés dans le sud du pays, et des frappes aériennes continuent de se produire.
Perspectives d’Avenir
Concernant la reconstruction du pays, le psychologue politique Ramzi Abou Ismail a exprimé l’espoir que les pays du Golfe, notamment l’Arabie saoudite, pourraient venir en aide financièrement au Liban. Il a déclaré qu’une « ère de stabilité et de croissance économique » pourrait se profiler à l’horizon si les réformes sont mises en œuvre avec succès.
Photo: Hassan Ammar / AP / dpa