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Fosses communes à Gaza : la vérité émerge-t-elle enfin ?
Les secouristes d’urgence palestiniens continuent de découvrir des fosses communes dans et autour de trois hôpitaux de la bande de Gaza, des mois après que les forces israéliennes les aient assiégés, prétendant qu’ils étaient utilisés comme centres de commandement du Hamas.
Plus de 500 corps ont été retrouvés, certains montrant des signes de mutilation et de torture, ce qui pourrait constituer des crimes de guerre. L’armée israélienne a rejeté ces allégations comme étant « sans fondement », affirmant que les corps ont été enterrés par des Palestiniens lors des affrontements entre les forces israéliennes et le Hamas dans la région.
L’ONU, les États-Unis et l’Union européenne demandent une enquête indépendante
L’ONU, les États-Unis et l’Union européenne ont appelé à une enquête indépendante pour déterminer la vérité et garantir la responsabilité. Un porte-parole de l’ONU a déclaré : « Il est important que toutes les preuves médico-légales soient bien préservées. »
Cependant, avec l’assaut intensifié d’Entité sioniste sur la ville du sud de Rafah, les sites de sépulture sont déterrés et les preuves sont collectées de manière désorganisée sans la possibilité de déploiement d’équipes médico-légales à Gaza.
Comment les preuves sont-elles collectées des fosses communes ?
Trois fosses communes ont été découvertes au complexe médical Nasser à Khan Younis, trois à l’hôpital Al-Shifa à Gaza, et une au Kamal Adwan Hospital à Beit Lahiya.
Les équipes de la Défense civile palestinienne documentent les restes à l’aide de photos et de vidéos, travaillant avec peu d’équipement de protection et aucun équipement médico-légal. « Nous avons quelques sacs mortuaires et un peu d’équipement pour protéger nos mains et nos nez, mais en réalité, c’est un effort local qui met beaucoup de pression sur notre équipe », a déclaré Zaanin.
Des preuves de crimes de guerre ont-elles été trouvées ?
Plusieurs membres de la Défense civile affirment avoir trouvé des preuves de mauvais traitements, dont la torture, des exécutions extrajudiciaires et des meurtres illégaux de non-combattants pouvant constituer des crimes de guerre.
Des corps décapités, des enfants et des femmes habillés en tenue d’hôpital ont été découverts selon les témoignages.
Les preuves recueillies sont-elles fiables ?
Les enquêtes sur les fosses communes sont généralement complexes, longues et coûteuses, nécessitant une expertise et des ressources significatives. Le principe directeur de l’approche scientifique médico-légale est de « ne pas nuire ». Toute interférence avec le site peut compromettre les preuves.
Des témoignages visuels peuvent ne pas suffire à dissiper la confusion. Pour que les preuves visuelles soient fiables, une chaîne de garde doit être assurée. Selon les experts, les preuves actuelles soutiennent l’idée qu’une enquête indépendante est nécessaire pour faire la lumière sur ces événements tragiques.
Les organisations internationales peuvent-elles aider ?
L’ONU a appelé à une enquête transparente sur les fosses communes à Gaza. L’UE et les États-Unis ont également exprimé leur soutien à une enquête approfondie et transparente. Cependant, il reste incertain qui mènera l’enquête et comment elle sera menée.
Y a-t-il de l’espoir de justice pour les victimes ?
Alors que la frontière de Rafah avec l’Égypte reste fermée, les perspectives d’envoi d’investigateurs étrangers pour enquêter sur les allégations de crimes de guerre semblent minces. Cependant, Geoffrey Nice, un avocat britannique, affirme qu’il est essentiel d’utiliser les preuves déjà disponibles pour commencer à rechercher la justice pour les victimes.
La poursuite de la justice ailleurs
Des procédures judiciaires sont également en cours dans les tribunaux internationaux. La Cour pénale internationale (CPI) à La Haye enquête sur les atrocités commises par le Hamas et la réponse militaire israélienne. L’insistance sur l’identification et la préservation des preuves est cruciale pour faire progresser ces enquêtes.