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Les récents francobolls émis par les Poste italienne suscitent une controverse en Italie, mettant en lumière des figures historiques liées au fascisme. Ces émissions, souvent perçues comme des tentatives de réécriture de l’histoire, témoignent d’une instrumentalisation politique de la philatélie.
Francobolls controversés et figures historiques
Poste Italienne a récemment émis un francobollo pour commémorer Maffeo Pantaleoni, économiste et figure centrale du fascisme, reconnu pour ses positions antisémites. Cette décision, prise par le ministère des Impreses et du Made in Italy, a passé inaperçue, contrastant avec le tollé suscité par un précédent francobollo dédié à Italo Foschi, fondateur de l’AS Roma et personnage clé du squadrisme mussolinien.
Foschi, connu pour avoir félicité le chef fasciste Amerigo Dumini après l’assassinat de Giacomo Matteotti en 1924, a vu sa commémoration provoquer de vives réactions, entraînant des demandes de retrait du francobollo par le centre-gauche. Malgré cela, il reste disponible à la vente, illustrant le décalage entre les décisions officielles et la réaction du public.
La polémique autour des personnages historiques
Les cas de Pantaleoni et Foschi ne sont pas des incidents isolés. D’autres francobolls, comme celui célébrant Giovanni Gentile, un ministre fasciste, ou celui émis en l’honneur de Silvio Berlusconi, ont également suscité des débats. Berlusconi, ayant récemment fêté ses 88 ans, a été honoré par un francobollo qui a choqué certains, dont Corrado Augias, qui a critiqué son héritage politique.
Ces choix de commémoration révèlent des logiques souvent incompréhensibles, où des personnages controversés sont mis en avant, provoquant des divisions politiques profondes.
Une tendance à la surenchère philatélique
La fréquence des émissions de francobolls a récemment augmenté, atteignant un total prévu de 82 en 2024, alors que les lignes directrices n’en prévoient que 60 par an. Cette « francobollite » entraîne une multiplication des controverses, avec des personnages historiques aux parcours discutables souvent en première ligne.
Le débat autour des choix de figures à honorer touche non seulement le domaine politique, mais également celui de la culture et du sport, où des personnalités reconnues sont souvent saluées sans contestation. Toutefois, la question demeure : jusqu’où ira cette tendance à commémorer des figures controversées ?
Conclusion : un sujet de débat constant
En somme, la question des francobolls en Italie révèle des tensions latentes dans la société, oscillant entre mémoire historique et révisionnisme. Les prochaines émissions continueront probablement à alimenter des débats passionnés sur l’identité et la mémoire collective en Italie.