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L’ancien président François Hollande soutient fermement la décision du Parti socialiste (PS) de ne pas censurer le gouvernement. Contrairement au reste de la gauche, cette position marque selon lui un renforcement du rôle des élus socialistes au sein de l’Assemblée nationale.
Une décision majeure pour le PS
Dans un entretien accordé à La Tribune, publié le 18 janvier, François Hollande, redevenu député de Corrèze, a déclaré que les socialistes avaient *« pris une décision majeure »* et avaient *« pleinement assumé leur rôle, celui d’un parti d’opposition responsable, et utile »*.
Échec de la motion de censure
Le gouvernement de François Bayrou a échappé à sa première motion de censure, déposée par La France insoumise (LFI), grâce à la décision des députés PS qui ont largement choisi de ne pas s’y associer. Olivier Faure, le premier secrétaire du parti, a plutôt engagé des négociations avec le Premier ministre, qui a accepté de rouvrir le débat sur la réforme des retraites de 2023 et de revenir sur certaines mesures, comme le déremboursement de médicaments ou la suppression de 4 000 postes d’enseignants.
Le rôle central des socialistes
François Hollande souligne que *« les socialistes constituent désormais le pôle central au sein de l’Assemblée nationale puisque rien ne peut se faire sans eux ni contre eux »*. Il estime également qu’ils *« ont la clé jusqu’en 2027 »*, ayant adopté *« le compromis au bénéfice des Français »* tout en rejetant la posture de LFI, qui vise à bloquer la vie institutionnelle.
Les discussions budgétaires à venir
La motion de censure débattue a suivi la déclaration de politique générale de François Bayrou devant l’Assemblée nationale. D’autres motions pourraient se profiler d’ici la fin février et début mars lors des discussions budgétaires. François Hollande est prêt à ne pas censurer le gouvernement si *« des efforts »* sont consentis *« dans le sens de l’équité et de l’écologie »* et si les promesses du Premier ministre sont respectées.
Avenir du Nouveau Front populaire
Concernant l’avenir du Nouveau Front populaire (NFP), il déclare que *« dès lors que LFI a annoncé que son leader [Jean-Luc Mélenchon] serait quoi qu’il arrive candidat à l’élection présidentielle »*, chaque composante de l’alliance de gauche *« a forcément retrouvé sa liberté »*.