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« Notre pays a besoin de stabilité, pas de confusion. » C’est avec cette mise en garde que François Hollande a exprimé son opposition à une remise en question du droit du sol, ce dimanche 9 février, dans l’émission *BFM Politique*. L’ancien président de la République critique fermement la proposition de Gérald Darmanin, ministre de la Justice, qui souhaite modifier la Constitution pour restreindre l’accès à la nationalité française.
Les propos de François Hollande
Interrogé sur le sujet, François Hollande a dénoncé une « cacophonie » politique et un débat qu’il juge « inutile ». « Il existe déjà des règles claires et républicaines en France », a-t-il martelé, rappelant que le droit du sol est un « principe fondamental » inscrit dans l’histoire de la République depuis plus d’un siècle et demi. L’ancien chef de l’État a également mis en garde contre l’instrumentalisation de ce sujet à des fins électorales. « Est-ce vraiment la priorité aujourd’hui ? Non », a-t-il insisté, soulignant que la seule remise en cause historique du droit du sol en France avait eu lieu sous l’Occupation, et qu’une modification en 1993 sous Charles Pasqua n’avait touché que des aspects marginaux.
Un référendum impossible, selon François Hollande
Lors de ses vœux du 31 décembre, Emmanuel Macron avait laissé entendre qu’il souhaitait consulter les Français sur des sujets déterminants en 2025. Mais pour François Hollande, soumettre le droit du sol à un référendum n’est tout simplement « pas possible ». Il rappelle que la Constitution limite ce type de consultation aux questions institutionnelles, économiques et sociales.
Réflexion sur l’identité française
Si le député socialiste de Corrèze rejette l’idée d’une modification du droit du sol, d’autres voix appellent à une réflexion plus large sur l’identité française. François Bayrou, invité sur RMC vendredi 7 février, a estimé que le débat ne devait pas se limiter à cette seule question. « Être français, qu’est-ce que cela signifie ? Quels sont les droits, les devoirs, les engagements ? Voilà les véritables questions à poser », a souligné le Premier ministre, critiquant à son tour la précipitation de certains membres du gouvernement sur ce sujet.
Position de Gérald Darmanin
Cette prise de position intervient après l’adoption, à l’Assemblée nationale, d’une mesure restreignant le droit du sol à Mayotte. Gérald Darmanin s’est emparé du sujet, estimant qu’une réforme constitutionnelle était nécessaire et que la question devrait être tranchée par référendum ou lors de la prochaine élection présidentielle. François Hollande, lui, reste ferme : « Ce n’est pas le sujet principal. »