Table of Contents
Les États-Unis ont déployé sept bâtiments de guerre dans les Caraïbes dans le cadre de leur lutte contre le trafic de drogue, après qu’une frappe a été menée sur un bateau quittant le Venezuela et qui aurait causé la mort de 11 narcoterroristes. Les responsables américains décrivent l’opération comme une étape dans une campagne plus large destinée à lutter contre les cartels transnationaux. Les protagonistes affichent des positions très polarisées, avec le gouvernement vénézuélien et ses alliés dénonçant une provocation et les États‑Unis défendant l’action comme nécessaire pour éradiquer le trafic de drogue.
Aux Caraïbes, frappe américaine contre un bateau quittant le Venezuela
Selon la communication officielle, sept bâtiments américains, dont trois navires amphibies d’assaut, sont présents dans les Caraïbes et un autre dans le Pacifique, dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic.
« Sur mes ordres, les forces militaires américaines ont mené un bombardement cinétique contre des narcoterroristes clairement identifiés du Tren de Aragua », a affirmé Donald Trump sur son réseau Truth Social, en référence à un important gang originaire du Venezuela.
La frappe a été réalisée alors que le bateau se trouvait « dans les eaux internationales, transportant des stupéfiants illégaux, à destination des États-Unis », a-t-il ajouté.
« La frappe a tué 11 terroristes. »
Réactions et positions des protagonistes
Du côté américain, Marco Rubio a précisé que l’opération s’était déroulée « dans le sud des Caraïbes » et qu’elle visait un navire « qui avait quitté le Venezuela ».
« Le temps où l’on pouvait agir en toute impunité et se contenter de détruire un appareil ou de saisir un peu de drogue sur un bateau est révolu », a affirmé Marco Rubio, et « Il s’agit d’une opération de lutte contre le trafic de drogue ».
Du côté vénézuélien, le ministre de la Communication et de l’Information a répliqué que la vidéo montrant la frappe avait été “générée par l’IA” et a dénoncé que Rubio « continue de mentir à son président » en présentant cette preuve. Freddy Ñañez a relayé ces propos sur Telegram.
« Rubio continue de mentir à son président (…) il lui donne maintenant comme preuve une vidéo générée par l’IA (intelligence artificielle, NDLR) », a-t-il déclaré.
Nicolas Maduro a évoqué la possibilité d’un avenir où les États‑Unis pourraient recourir à la force pour imposer leurs objectifs. Selon ses propos relayés, il a dénoncé la menace de « huit navires » et d’un sous-marin, et affirmé que le Venezuela était prêt à la « lutte armée pour la défense du territoire national ».
« La menace de huit navires et d’un sous-marin américains qui visent le Venezuela » a été dénoncée par Maduro, qui a évoqué le risque d’un débarquement et d’un « changement de régime ». Le Venezuela est prêt à la « lutte armée pour la défense du territoire national », avait-il assuré.
Contexte et enjeux régionaux
Le Tren de Aragua est une organisation criminelle vénézuélienne présente dans plusieurs pays et classée comme organisation terroriste par Donald Trump. Les responsables américains décrivent la lutte contre ce réseau comme l’un de leurs grands enjeux dans la région et ont étendu leur déploiement militaire dans les Caraïbes pour contrer le narcotrafic.
Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a estimé que ce déploiement était en réalité destiné « à intimider les gens et à tenter de renverser des gouvernements ». Cette position illustre les réactions contrastées en Amérique latine face à l’opération et souligne les tensions dans la région autour des efforts américains pour détacher les réseaux criminels transfrontaliers.