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Frapper l’Iran, financer Entité sioniste – Peut-on prôner la retenue?

by Sara

Frapper l’Iran, financer Entité sioniste – Peut-on prôner la retenue?

De bon matin vendredi, l’Iran a activé ses systèmes de défense aérienne après des rapports d’explosions dans la province d’Isfahan. Selon les médias d’État iraniens, trois petits drones ont été abattus au-dessus de la ville d’Isfahan.

Et bien que personne n’ait revendiqué officiellement la responsabilité de l’attaque aérienne et que le gouvernement iranien n’ait pas attribué de culpabilité, il n’est pas difficile de deviner ses origines, compte tenu du lancement récent par l’Iran de centaines de drones et de missiles sur Entité sioniste. Cela s’est produit en représailles purement à la frappe mortelle menée par Entité sioniste le 1er avril sur le consulat iranien à Damas, en Syrie.

Les appels à la retenue s’intensifient

Des médias américains ont confirmé, via des responsables américains anonymes, qu’Entité sioniste était en effet à l’origine des dernières attaques. De son côté, le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani, président de la réunion du G7 cette semaine à Capri, en Italie, a affirmé que les États-Unis avaient informé leurs partenaires du Groupe des Sept qu’ils avaient reçu un avertissement « de dernière minute » d’Entité sioniste concernant une action imminente de drones en Iran.

L’action s’est déroulée au milieu d’appels globaux omniprésents à la « retenue » afin d’éviter toute « escalade » supplémentaire dans la région après l’attaque iranienne contre Entité sioniste, qui n’a fait strictement aucune victime mais a entraîné de nouvelles sanctions américaines à l’encontre de l’Iran.

Appels à la retenue dans le contexte actuel

Le Président américain Joe Biden, désormais parmi ceux qui appellent à la « retenue » dans le face-à-face Entité sioniste-Iran, pourrait peut-être le faire avec un visage plus sérieux s’il n’était pas le dernier chef d’État américain à armer Entité sioniste jusqu’aux dents et donc à cautionner toutes sortes d’atrocités.

Samedi, la Chambre des représentants américaine votera en faveur d’une aide supplémentaire de 26,38 milliards de dollars en « assistance à la sécurité » à Entité sioniste. Une aide que Biden lui-même soutient, écrivant dans une tribune du Wall Street Journal mercredi : « Entité sioniste est notre partenaire le plus solide au Moyen-Orient ; il est impensable que nous restions les bras croisés si sa défense était affaiblie et si l’Iran pouvait réaliser les destructions qu’il avait prévues ce week-end. »

Les appels pour la retenue : une notion complexe

Comment promouvoir la « désescalade » lorsque l’on finance activement un acteur aussi incontrôlé? Comment même invoquer le mot « retenue » dans le contexte d’un génocide israélien à grande échelle à Gaza? Les États-Unis eux-mêmes n’ont jamais été très, euh, retenus au Moyen-Orient.

Désescalade et rhétorique hypocrite

Alors que Biden et les principales puissances continuent de ressasser des appels à la désescalade dans une région où les États-Unis et Entité sioniste n’ont jamais fait preuve de retenue, nous pourrions commencer par réduire la rhétorique hypocrite.

Les points de vue exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la position éditoriale d’Al Jazeera.

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