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Ce mercredi 9 avril, le directeur général de Nestlé Waters, Laurent Freixe, a été auditionné par la commission d’enquête du Sénat qui cherche à clarifier les responsabilités de l’entreprise dans l’affaire de fraude aux bouteilles d’eau minérales. Cette audition représente une « dernière chance » pour le groupe de montrer une certaine transparence, selon Laurent Burgoa, président de la commission et membre des Républicains (LR).
Des excuses et des regrets
Au début de son intervention, Laurent Freixe a reconnu que des traitements non conformes ont été mis en place, affirmant que cela était inacceptable et que cela n’aurait jamais dû se produire. Il a également exprimé ses plus sincères regrets pour cette situation du passé, qui ne correspondait pas aux valeurs du groupe.
Révélations sur l’eau de Vergèze
Pour prouver sa bonne foi, le directeur général a partagé une information récemment acquise par les sénateurs : un avis défavorable de hydrogéologues mandatés par l’État concernant l’eau minérale naturelle du site de Vergèze, connu pour être l’origine de la marque Perrier. Cette évaluation remet en question la pureté de l’eau et l’exploitation de cette ressource comme eau minérale naturelle. Laurent Freixe a déclaré que Nestlé est en désaccord avec certaines conclusions et a rassuré que, bien que rien ne soit encore décidé, le groupe souhaite continuer à opérer sur le site.
Engagements envers le Sénat
Lors de l’audition, Laurent Freixe a également annoncé le lancement d’une enquête interne pour identifier l’origine de la fraude. « Le temps est venu de comprendre », a-t-il déclaré avec solennité. De plus, il a promis de généraliser un système permettant aux lanceurs d’alerte anonymes de signaler toute suspicion de fraude, ainsi que de revoir les lignes de conduite professionnelles des dirigeants du groupe.
Réactions des sénateurs et avenir de Nestlé Waters
Bien que ces engagements aient légèrement satisfait les sénateurs, il est à noter que le directeur général n’a pas fourni beaucoup de réponses concernant la chaîne de responsabilité derrière les pratiques trompeuses. Il a également abordé les rumeurs sur la vente de Nestlé Waters, déclarant : « Nous cherchons un partenaire pour investir, mais il n’est en aucune sorte question d’une vente à 100 % ni d’une sortie de l’activité. » Le rapport de la commission d’enquête sera soumis au vote le 15 mai.