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Lorsqu’on évoque les dangers du tabac, l’image du cancer du poumon surgit immédiatement. Il s’agit en effet d’une des formes de cancer les plus létales, étroitement liée à la consommation de tabac. Pourtant, limiter les risques du tabagisme à ce seul danger serait une erreur majeure. Le tabac agit en réalité comme une bombe à retardement impactant presque tous les organes du corps humain. Voici cinq conséquences majeures du tabagisme qui concernent d’autres parties du corps et que vous ignorez peut-être.
La maladie des gencives : quand fumer mène à la perte des dents
La parodontite, ou maladie des gencives, est une inflammation sévère pouvant provoquer la chute des dents si elle n’est pas prise en charge. Moins connue, la corrélation entre cette affection et le tabac est pourtant importante. La fumée de cigarette favorise la prolifération de bactéries nuisibles dans la cavité buccale tout en affaiblissant le système immunitaire. En conséquence, les gencives deviennent vulnérables, s’enflamment, se rétractent et finissent par ne plus maintenir les dents en place. Cette maladie se manifeste par une mauvaise haleine persistante, des douleurs et des saignements, menant inévitablement à l’édentation.
La dysfonction érectile : un effet méconnu du tabagisme
Souvent tabou, le problème de la dysfonction érectile est un effet avéré du tabagisme, particulièrement chez les hommes jeunes. Le mécanisme impliqué est la diminution de l’oxyde nitrique, molécule essentielle à la dilatation des vaisseaux sanguins du pénis. Une réduction de cette substance entraîne une moins bonne relaxation musculaire, réduisant ainsi le flux sanguin nécessaire à l’érection. Ce phénomène touche même les fumeurs modérés, pas uniquement les gros consommateurs. Heureusement, ce trouble est souvent réversible : l’arrêt du tabac améliore la circulation sanguine et peut restaurer partiellement les fonctions sexuelles.
Des cancers au-delà du poumon
Le cancer du poumon n’est que la partie visible des risques liés au tabac. En effet, le tabagisme est responsable d’une vaste gamme de cancers insidieux, notamment ceux de la bouche, de la gorge, de l’estomac, du foie, des reins, du pancréas, de la vessie, de l’œsophage et même du col de l’utérus. Ces cancers sont provoqués par les substances cancérigènes contenues dans le tabac qui altèrent l’ADN des cellules et perturbent leurs mécanismes de réparation, facilitant leur transformation en cellules tumorales. Aux États-Unis, le tabac est imputé à environ 20 % des cancers et 30 % des décès liés au cancer.
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L’accident vasculaire cérébral : un risque triplé
Peu connu, le tabagisme constitue un facteur majeur de risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). Il favorise la formation de caillots sanguins, fragilise les parois des vaisseaux et accentue l’hypertension artérielle. Un fumeur multiplie par trois ses chances de subir un AVC comparé à un non-fumeur. Par ailleurs, le tabagisme passif n’est pas sans danger : il augmente le risque d’AVC de 20 à 30 % chez les personnes exposées régulièrement à la fumée.
Fertilité en déclin : les effets cachés du tabac
Chez les femmes, fumer peut diminuer la fertilité, provoquer une ménopause précoce, et accroître les risques de fausse couche ou de grossesse extra-utérine. Chez les hommes, le tabac altère directement la qualité du sperme : concentration moindre, mobilité réduite et anomalies morphologiques des spermatozoïdes. Il ne faut pas croire que quelques cigarettes par jour sont inoffensives : dès cinq cigarettes quotidiennes, des effets négatifs sur la fertilité peuvent apparaître.
Une lueur d’espoir : les bénéfices de l’arrêt du tabac
La bonne nouvelle est que beaucoup de ces effets délétères sont partiellement, voire totalement réversibles. Le corps humain possède une capacité remarquable à se régénérer une fois libéré de la nicotine et des toxines du tabac. Plus l’arrêt est précoce, plus les améliorations sont rapides, parfois perceptibles en quelques semaines seulement.