Table of Contents
Les funérailles du pape François, prévues samedi matin au Vatican, réuniront chefs d’État, têtes couronnées et milliers de fidèles dans un contexte de haute sécurité. Cet événement solennel marquera la fin d’un pontificat de 12 ans et rassemblera une large représentation internationale ainsi que des centaines de milliers de personnes sur la place Saint-Pierre.
Une présence internationale notable
À l’instar des funérailles de Jean-Paul II en 2005, de nombreux dirigeants mondiaux assisteront à la cérémonie. Parmi eux, Donald Trump, qui sera accompagné de son épouse Melania, malgré les critiques répétées du pape François sur sa politique migratoire. Le président français Emmanuel Macron et le président ukrainien Volodymyr Zelensky sont également attendus. En revanche, Vladimir Poutine, visé par un mandat d’arrêt international, ne sera pas présent.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Olaf Scholz ont confirmé leur venue. Le prince William représentera le roi Charles III, tandis que le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne seront aussi présents. Le roi d’Espagne a souligné que le souvenir du pape restera marqué par son engagement envers les plus démunis, sa bonhomie et son humour.
La Pologne observera un jour de deuil national, en cohérence avec sa tradition catholique, tandis que l’Italie aura une période de deuil de cinq jours, de mardi à samedi.
Les cérémonies et hommages
La messe funéraire débutera à 10 h, heure locale, sur la place Saint-Pierre. Après la cérémonie, le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure, dans le centre de Rome, où le pape François sera inhumé conformément à ses dernières volontés.
Le Saint-Siège a révélé les premières images du pape reposant dans son cercueil ouvert, entouré de gardes suisses dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où il résidait. La dépouille sera exposée à la basilique Saint-Pierre dès mercredi matin, sans catafalque, conformément à la demande du souverain pontife qui souhaitait des funérailles plus simples et sobres.
Les fidèles pourront rendre hommage au pape mercredi de 11 h à minuit, jeudi de 7 h à minuit, et vendredi de 7 h à 19 h. Sur les photos publiées après la mise en bière, le pape porte une mitre blanche et une chasuble rouge, tenant un chapelet entre ses mains.
Au Vatican, les employés, évêques et laïcs se recueillent dans la chapelle, certaines personnes priant en silence, d’autres versant quelques larmes, témoignant d’une émotion palpable.
Les derniers instants du pape François
Selon Vatican News, le pape a été victime d’un malaise lundi vers 5 h 30 du matin. Une heure plus tard, après un dernier salut à son infirmier, il est tombé dans le coma et est décédé à 7 h 35. Les témoins rapportent qu’il n’a pas souffert et que tout s’est déroulé très rapidement.
Parmi ses derniers mots, il a remercié son infirmier pour l’avoir encouragé à faire un dernier tour en papamobile le dimanche de Pâques, saluant les fidèles sur la place Saint-Pierre.
Mardi matin, environ soixante cardinaux se sont réunis à huis clos pour organiser les funérailles. Les 135 cardinaux électeurs, âgés de moins de 80 ans, auront en charge l’élection du successeur du pape lors du conclave prévu début mai. Une nouvelle réunion des cardinaux est annoncée mercredi après-midi.
La place Saint-Pierre sous haute surveillance
Le décès de ce chef spirituel de 1,4 milliard de catholiques mobilise l’attention mondiale. Des centaines de journalistes sont présents à Rome, tandis que la police italienne contrôle strictement les accès à la place Saint-Pierre pour gérer l’afflux des touristes et fidèles.
Les drapeaux du Vatican, jaunes et blancs, ont été mis en berne, et une prière publique est organisée mardi soir sur la place Saint-Pierre.
Un hommage unanime est rendu au pape François par les dirigeants du monde entier, de l’Iran aux États-Unis, en passant par l’Union européenne, l’ONU, le Liban, Israël et l’Autorité palestinienne. Même Pékin a adressé ses condoléances et exprimé son souhait de poursuivre les relations avec le Vatican.