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Au moins 12 personnes ont été tuées, dont trois mineurs, et 25 ont été blessées lors d’une fusillade de masse survenue dans un bar illégal à Saulsville, à environ 18 km à l’ouest de Pretoria, ont indiqué les autorités policières. Parmi les victimes se trouvent un garçon de trois ans, un garçon de 12 ans et une jeune fille de 16 ans. Les services de police ont précisé que 14 des blessés avaient été transportés à l’hôpital.
Détails de la fusillade
L’attaque s’est produite vers 4h30 du matin (02h30 GMT) dans ce que la porte‑parole de la police sud‑africaine (SAPS), Athlenda Mathe, a qualifié d’« illegal shebeen », un bar non autorisé situé à l’intérieur d’un hostel.
Trois hommes armés ont ouvert le feu de manière indiscriminée sur un groupe d’hommes qui buvaient dans l’établissement. Les forces de l’ordre n’ont été alertées que vers 6h00 (04h00 GMT), ce qui a retardé l’arrivée des secours sur les lieux.
Bilan humain
La police a confirmé que :
- 12 personnes ont été tuées, dont trois mineurs ;
- 25 personnes ont été touchées par des projectiles ;
- 14 blessés ont été admis à l’hôpital pour soins.
Les mineurs décédés comprennent un enfant de trois ans, un garçon de 12 ans et une fille de 16 ans. Les circonstances exactes de leur présence dans le bar font l’objet d’enquêtes.
Réaction des autorités et enquête
La police a lancé une vaste opération de recherche pour retrouver les assaillants, dont le mobile reste à ce stade inconnu. Les enquêteurs cherchent à déterminer s’il s’agit d’un acte ciblé ou d’une attaque liée à des tensions locales.
Athlenda Mathe a souligné la difficulté posée par ces établissements illégaux : « Nous avons un sérieux problème avec ces lieux de vente d’alcool illégaux et non licenciés », a‑t‑elle déclaré, ajoutant qu’ils sont souvent le théâtre de fusillades de masse où « des innocents se retrouvent pris dans les tirs croisés ».
Contexte national de la violence armée
L’Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, est confrontée à une criminalité enracinée et à des réseaux organisés qui alimentent la corruption et la violence. Le pays affiche l’un des taux d’homicides les plus élevés au monde.
Selon les données policières citées, environ 63 personnes ont été tuées chaque jour entre avril et septembre, victimes de vols, de violences de gangs et d’autres crimes liés aux armes à feu.
Antécédents récents
Des incidents comparables ont été signalés ces derniers mois dans plusieurs régions du pays :
- En octobre, deux adolescents ont été tués et cinq autres blessés lors d’une fusillade liée à des gangs à Johannesburg.
- En mai, des hommes armés ont tué huit clients dans une taverne de Durban.
- L’année dernière, 18 membres d’une même famille ont été abattus dans une ferme de la province du Cap‑Oriental.
Ces épisodes illustrent la prévalence des armes, légales et illégales, dans la société sud‑africaine. Bien que de nombreux citoyens possèdent des armes licenciées pour leur protection, un grand nombre d’armes circulent illégalement.
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